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au S. et au S. O., de Warwick à l'O., a 80 kil. sur 53 et compte 162 000 hab. Canal qui va d'Oxford aux houillères du comté de Stafford. Peu d'industrie (pluches, rubans de fil, gants, dentelles).

OXFORD (HARLEY, comte d'). V. HARLEY.

OXONIA ou OXONIUM, nom latinisé d'OXFORD.

OXUS, auj. le Djihoun ou Amou-Daria, grand fleuve d'Asie qui séparait la Sogdiane, au N., de la Bactriane au S., se divisait en deux branches, dont la principale se rendait dans la mer Caspienne et l'autre dans le lac Aral. Dans les temps modernes, ce fleuve a changé de direction, ou du moins la branche qui se rendait à la mer Caspienne s'est desséchée : on place cet événement à l'an 1643.

OXYDRAQUES, peuple de l'Inde en deçà du Gange, habitait au confluent de l'Hydraote et de l'Acésinès, dans le pays où est auj. la ville d’Outche. Alexandre manqua de perdre la vie au siège de leur capitale, dans laquelle il s'était jeté presque seul.

OXYRRHYNQUE, auj. Béhnésé, v. d’Égypte (Heptanomide), ch.-l. du nome de son nom, sur le canal de Joseph, à l'O. du Nil, fut ainsi nommée d'un poisson a bec pointu (oxyrrhynchus) qui y était adoré.

OYAPOK, riv. de la Guyane, naît par 54° 40' long. O. ; 2° 30' lat. N., coule au N. E., et tombe dans l'Atlantique près du cap Orange, après un cours de 350 k. Quelques-uns y placent à tort la limite entre la Guyane française et le Brésil. — On donne aussi le nom d'Oyapok à la contrée qu'arrose ce fleuve.

OYARZUN, OEaso, v. d'Espagne (Guipuscoa), sur la petite riv. d'Oyarzun. à 9 kil. S. E. de St-Sébastien; 3400 hab. Aux environs, fer, plomb, cuivre.

OYE (Pays d'), Oviensis pagus, petit pays de l'anc. France (Basse-Picardie), faisait partie du Pays reconquis. Il avait titre de comté. Il est auj. compris dans le dép. du Pas-de-Calais (canton d'Audruick).

OYONNAX, ch.-l. de c. (Ain), à 13 kil. de Nantua ; 3501 hab. Tabletterie; articles dits de S. Crépin.

OYSANS, petit pays de l'anc. France (Dauphiné), avait pour lieux principaux Bourg-d'Oysans (Isère), et La Grange-en-Oysans (Hautes-Alpes).

OZANAM (Jacques), mathématicien, né en 1640 à Bouligneux en Bresse, m. en 1717, vécut longtemps de quelques leçons et du jeu, puis se fit une réputation par de bons ouvrages de mathématiques. On lui doit : Traité de Gnomonique, Paris, 1673 (remanié sous le titre de Méthode pour tracer les cadrans, 1685); Traité des lignes de premier genre, de la construction des équateurs, etc., 1687; Usage du compas de proportion expliqué, 1688; Récréations mathématiques et physiques, 1694, dont Montucla a donné une nouvelle édition en 1778; Nouveau éléments d’algèbre, 1702, que Leibnitz avait en grande estime.

OZANAM (Antoine-Frédéric), professeur et historien, né à Milan en 1813, m. à Marseille en 1853, était petit-neveu du précédent. D'abord avocat et professeur de droit à Lyon, il fut nommé professeur de littérature étrangère à la Faculté des lettres de Paris en 1840. Il se distingua la fois par l'éclat de son enseignement, par ses talents littéraires et par ses sentiments religieux. On remarque parmi ses publications : Dante et les philosophes catholiques au XIIe siècle, 1845; Études germaniques, 1847 ; les Poëtes français, 1852; la Civilisation au Ve siècle, etc. Ses Œuvres complètes ont été publiées en 1855-56, en 8 vol. in-8, avec une Notice parle R. P. Lacordaire. Plein de foi et de charité, Ozanam fut un des fondateurs de la Société de St-Vincent de Paul et un des membres les plus actifs de l'œuvre de la Propagation de la Foi.

OZANEAUX (George), écrivain, né à Paris en 1795, m. en 1852, fut élève de l’École normale, professa les lettres, puis la philosophie dans divers collèges de l'Université, et devint successivement recteur des académies de Bourges, de Clermont, de Toulouse, enfin inspecteur général. Il a écrit dans les genres les plus divers ; on a de lui : Nouveau système d’études philosophiques, 1830; les Romains, tableau des institutions romaines, 1845; Histoire de France jusqu’à Louis-Philippe, 1846, précis écrit avec intérêt et élégance et couronné par l'Académie française; le Dernier jour de Missolonghi, 1828, drame en 3 actes et en vers ; La Pérouse, tragédie en 5 actes et en vers, 1829 (non représentée), la Mission de Jeanne d’Arc, chronique en vers, 1835; toutes œuvres qui décèlent un véritable talent, Il les a réunies en 1849 sous le titre trop modeste d’Erreurs poétiques. Un Dictionnaire français-grec a été publié sous son nom en 1847.

OZANNE (Nic.), dessinateur de la marine, né à Brest en 1728, m. en 1811, enseigna aux enfants de France (Louis XVI et ses frères) la construction des vaisseaux et la tactique navale, dessina et grava, d'après ses propres dessins, près de 300 planches, qui représentent les vaisseaux de guerre et les manœuvres de combat et qui sont remarquables par la facilité de l'exécution. — Pierre Ozanne, son frère (1737-1813), ingénieur constructeur de la marine, a laissé une suite de dessins gravés relatifs à la marine. Il a dessiné et gravé, avec Nicolas et ses sœurs une belle collection de Vues des principaux ports et rades de la France et de ses colonies, in-fol.

OZARK (monts), dans l'Amérique du Nord, s'étendent dans les États du Texas, d'Arkansas et de Missouri, entre le Missouri au N. et la Riv. Rouge au S., sur un développement d'env. 700 kil.

OZEROV (Wladislas), auteur dramatique russe, né en 1770, près de Tver, m. en 1816, servit d'abord avec distinction, puis entra dans les emplois civils. Il créa en quelque sorte la tragédie en Russie, et s'affranchit de l'imitation servile à laquelle s'étaient condamnés ses compatriotes. Ses admirateurs le surnommèrent, avec une évidente exagération, le Racine russe. On a de lui : la Mort d’Oleg, 1798; (Œdipe à Athènes, 1804 (c'est son chef-d'œuvre) ; Fingal, 1805 ; Dmitri Donskoï, 1807; Polyxène, 1809. Fingal et Dmitri ont été trad. par M. Alexis de St-Priest, dans les Chefs-d’œuvre des théâtres étrangers.

OZIAS, roi de Juda. V. AZARIAS.

OZIERI, v. de Sardaigne, ch.-l. d'une prov. de même nom, à 44 k. S. E. de Sassari ; 8000h. Évêché.

OZOLES (LOCRIENS). V. LOCRIDE.

P

P. Cette lettre, dans les abréviations, se prenait chez les Romains pour Publius, Paulus; F. K. signifiait Pridie Kalendas, la veille des Calendes; P. R. l’opulus romanus, le peuple romain; P. C, Patres conscripti, sénateurs. Devant les noms modernes, P. est pour Paul, Pierre, Philippe, etc.; devant un nom de religieux, P. se met pour le Père...

PACATUS DREPANIUS (Latinus), poète et orateur latin, natif de Bordeaux ou d'Agen, fut étroitement lié avec Ausone. Député à Rome en 388 pour féliciter Théodose de sa victoire sur Maxime, il prononça à cette occasion dans le sénat un panégyrique de l'empereur, qui nous est parvenu (inséré dans les Panægirici veteres d'Arntzenius, Amst, 1753), et qui a été trad. par Andry en 1687. Théodose le nomma proconsul en Afrique, puis intendant du domaine.

PACCA (Barthélémy), cardinal, doyen du sacré collège, né en 1756 à Bénévent, m. en 1844, était évêque et légat de Velletri et avait rempli plusieurs nonciatures lorsqu'il reçut de Pie VII en 1801 le chapeau