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drilalère autrichien. Elle fut prise par les Français en 1796; occupée par les Austro-Russes en 1799, de nouveau par les Français en 1801; prise par les Italiens en 1848, mais bientôt reprise par les Autrichiens.

PESCIA, v. de Toscane, à 40 kil. N. E. de Florence ; 4000 h. Évêché. Filature de soie, pâtes d'Italie.

PESCINA, v. de l'Italie mérid. (Abruzze Ult. 2e), à 45 kil. S. O. d'Aquila; 3000 h. Résidence de l'évêque dei Marsi (des Marses). Patrie de Mazarin.

PESMES, ch.-l. de cant. (Hte-Saône), sur l'Oignon, à 20 kil. S. de Gray; 1925 hab. Forges.

PESSAC, ch.-l. de canton (Gironde), à 6 kil. S. O. de Bordeaux ; 2537 hab. Vins dit de Graves.

PESSINONTE, Pessinus, v. de Galatie, chez les Tectosages, sur le Sangarius, à l'O. de Gordium, célèbre par un temple de Cybèle, par une statue de la déesse, qu'on disait tombée du ciel, et par le tombeau d'Atys. Elle était gouvernée théocratiquement.

PESTALOZZI (Henri), célèbre instituteur suisse, né à Zurich en 1746, mort en 1827. Après avoir étudié les langues, la théologie, l'agriculture, il se voua par philanthropie à l'instruction des classes pauvres, et forma en 1775, dans sa terre de Neuhof en Argovie, un institut pédagogique ou il recevait gratuitement les enfants pauvres et abandonnés. En 1798, le gouvernement suisse se chargea des frais de cet utile établissement, qui fut transporté successivement à Stanz, au château de Berthoud (Berne), puis dans celui d'Yverdun. Après avoir joui d'une grande prospérité, l'institut déclina par le vice de la gestion, et le fondateur eut le chagrin de survivre à son œuvre. Pestalozzi faisait marcher de front les langues, le calcul, la géométrie, l'industrie, l'agriculture, et voulait que l'écolier comprît toujours le but et l'application de ce qu'il apprenait. Il a laissé un grand nombre d'écrits qui ont été réunis en 15 vol. in-8, 1819-27; les principaux sont Léonard et Gertrude, roman philosophique; Comment Gertrude instruit ses enfants, directions pour les mères qui voudraient instruire leurs enfants elles-mêmes; Mes recherches sur la marche de la nature dans l'éducation. Sa méthode a été exposée par Cochin (Essai sur la vie, les méthodes d'instruction et d'éducation et les établissements d'H. Pestalozzi, 1848).

PESTH, le Contra-Acincum des Romains? Pestum ou Pestinum en latin moderne, v. de Hongrie, ch.-l. du comitat de Pesth, sur la r. g. du Danube, vis-à-vis de Bude, à 200 kil. E. S. E. de Vienne; 132 000 hab. Fort belle ville, la plus riche, la plus industrieuse et la plus commerçante de la Hongrie. Bien que Bude soit la capitale, c'est à Pesth que siégent les hautes cours de justice et la diète. Hôtel des Invalides, bourse, théâtre, promenades, pont Rothschild. Université, qui y fut transférée de Bude en 1782, école nationale supérieure, école militaire, collége de Piaristes; académie des sciences, cabinet d'histoire naturelle, musée national, bibliothèque, amphithéâtre anatomique, jardin botanique. Draps, soieries, tissus de coton, orfèvrerie, argenterie, ganterie, liqueurs, instruments de musique, etc. Grand commerce : quatre foires par an; il s'y fait pour 25 millions d'affaires. — Pesth fut prise par les Turcs en 1526-1541, 1603 et 1684; ils la brûlèrent en l'abandonnant et la rendirent presque en ruines à l'Autriche (1686). Deux débordements du Danube, en 1775 et 1838, lui firent aussi beaucoup de mal. Soulevée en 1848 contre l'Autriche, elle fut reprise l'année suivante. — Le comitat de P. est entre ceux de Néograd, d'Hévech, Bacs, la petite Cumanie et le district des Iazyges : 185 kil. du S. au N. sur 96; 560 600 hab. Il a pour ch.-l. Pesth, quoiqu'il contienne Bude, la capitale de toute la Hongrie.

PESTI ou PESTO, v. d'Italie (Naples). V. PÆSTUM.

PÉTALISME (du grec petalon, feuille), espèce de jugement populaire qui fut quelque temps en usage à Syracuse, consistait à écrire sur une feuille d'olivier le nom du citoyen qu'on voulait bannir.

PÉTAU (Denis), en latin Petavius, savant jésuite, né à Orléans en 1583, mort en 1652, montra dès l'enfance une vive passion pour l'étude, professa la philosophie à Bourges, puis la théologie à Paris, et refusa des offres brillantes du pape et du roi d'Espagne. Il a laissé, entre autres grands ouvrages : De doctrina temporum, 1627, 2 v. in-fol., où il combat le livre de Scaliger De emendatione temporum; Uranologia, 1630 et 1703-5, 3 v. in-f.; Tabulæ chronologies regum, dynastiarum, etc., 1628; Rationarium temporum, 1633-34, 2 v. in-12; De Ecclesiastica hierarchia, 1643, in-f.; Theologica dogmata, 1644-50, 5 v. in-f. On estime surtout ses ouvrages de chronologie : ils ont fait faire de grands progrès à la science historique. On a aussi de ce savant des éditions avec trad. latine de S. Épiphane, Synésius, Thémistius, Julien, etc., et des poésies grecques et latines (1642), remarquables par la facilité.

PETCHÉNÈGUES, peuple turc d'origine, sortit du Turkestan pour s'avancer vers l'Iaïk et le Volga, et, après y avoir séjourné quelque temps, franchit le Volga en 884, envahit la Khazarie, puis, poussant toujours à l'O., s'étendit des rives du Don à celles du Dnieper et du Danube (892). Leur empire comprenait ce qu'on nomme auj. Valachie, Moldavie, Transylvanie, Bessarabie, Kherson, Iékatérinoslav, Tauride, et partie des gouvts de Podolie, de Pultava, d'Orel, etc. Il avait pour bornes au S. les roy. de Bulgarie et Servie, à l'O. la Hongrie et la Pologne, au N. le grand-duché de Kiev et les duchés russes, à l'E. les Khazars. Les Petchénègues furent souvent en guerre, soit avec les Russes, soit avec les Hongrois, soit avec les Grecs, surtout après la chute du 2e royaume de Bulgarie, en 1018; épuisés par ces guerres continuelles, ils disparurent peu à peu. La dernière mention qu'on en fasse est en 1122; ils furent alors défaits par l'emp. Jean II Comnène. Leur nom se retrouve dans celui de la petite ville de Petcheneg, à 49 k. E. de Karkhov (Slobodes de l'Ukraine).

PE-TCHI-LI, golfe et prov. de Chine. V. TCHI-LI.

PETCHORA, riv. de la Russie d'Europe, sort de l'Oural par 61° 37' lat. N., dans le gouv. de Perm, coule de l'O. au N. O., puis au S. O. et au N., et tombe dans l'Océan arctique par plusieurs bras. Cours 1250 k.

PETERBOROUGH, v. d'Angleterre (Northampton), à 60 k. N. de Northampton; 8600 h. Évêché anglican. La cathédrale renferme le tombeau de Catherine d'Aragon. Anc. couvent où fut rédigée une célèbre Chronique dite de Peterborough. Patrie de W. Paley. Près de la ville est Milton Park, résidence des Fitzwilliam qui ont titre de vicomtes de Peterborough.

[[w:Charles Mordaunt (3e comte de Peterborough)|PETERBOROUGH (Ch. MORDAUNT, comte de)]], pair d'Angleterre, né en 1662, m. en 1735, commanda les troupes anglaises en Espagne dans la guerre contre la France en 1705 et 1706, se signala par sa bravoure et sa loyauté (surtout à Barcelone), fut chargé de div. missions, et m. à Lisbonne, où il était allé pour rétablir sa santé. Il avait épousé en 2es noces la célèbre cantatrice Anastasie Robinson. Peterborough avait un esprit vif et original : Pope en fait un grand éloge. Il a laissé de piquants Mémoires, publ. en 1853.

PÉTERHOF, bg de la Russie d'Europe (St-Pétersbourg), sur le golfe de Kronstadt, à 25 kil. S. O. de St-Pétersbourg; 600 hab. Beau château impérial, construit vers 1720 par l'architecte français Leblond : c'est la résidence d'été de l'empereur.

PÉTERSBOURG (St-). V. ST-PÉTERSBOURG.

PÉTERWARADIN, en allemand Peterwardein, en lat. Acunum, Petrovaradunum, v. forte de Hongrie, ch.-l. du gouvt des Confins militaires de Slavonie et du district de Pétenvaradin, sur le Danube, r. dr., à 89 kil. S. E. d'Eszek, et à 238 de Bude, en face de Neusatz à laquelle elle est jointe par un pont de bateaux; 6000 h. Elle se compose de deux forteresses, la basse et la haute, et de la ville de Bukowetz. Le prince Eugène y gagna une grande victoire sur les Turcs en 1716. Assiégée en 1848 par les Autrichiens, elle capitula en 1849. — Le district de P. est situé entre le comitat de Syrmie au N., le banat allemand