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PLAU
PLEI
— 1505 —

12 v. in-8; de Bekker (gr.-lat.), Berlin, 1816-18, 8 v. in-8, avec commentaires, publiés en 1823, 2 v. in-8; d'Ast, Leips., 1819-32, 11 v. in-8; de Stalbaum, 17 v. in-8, 1829-44, et celle de la Bibliothèque grecque de MM. Didot, publiée par MM. Schneider et Hirschig. On doit à MM. Baiter, Orelli et Winckelmann une excellente éd. du texte grec seul, publ. à Zurich, 1839, 1 v. in-4, et comprenant les variantes, le Lexique platonique de Timée le Sophiste et autres lexiques anciens, les Scolies, avec un index des auteurs cités par Platon et des noms propres. Plusieurs dialogues ont été trad. séparément en français par Leroi, Grou, L. Racine, Maucroix, Dacier, H. Martin. On doit à M. V. Cousin la 1re traduction complète qui ait paru en français, 13 vol. in-8, Paris, 1822-40; elle est accompagnée de savantes notes, ainsi que d'arguments philosophiques. MM. Chauvet et Saisset ont reproduit dans la bibliothèque Charpentier les Dialogues de Platon, 1861 et ann. suiv., 8 v. in-18. F. Schleiermacher a donné une trad. allemande de Platon, qui est fort estimée, Berlin, 1817-19; Th. Taylor l'avait traduit en anglais dès 1804, 5 vol. in-4. M. J. V. Leclerc a publié les Pensées de Platon (grec-français), Paris, 1819, souvent réimprimé. La vie de Platon a été écrite, dans l'antiquité, par Speusippe, son neveu et son successeur (cette vie est perdue), par Diogène Laërce, par Olympiodore, par Hésychius; chez les modernes, par Combes-Dounous (Essai historique sur Platon, 1809), et par Ast (Vie et écrits de Platon, Leips., 1816, ail.). Sur sa doctrine, on peut consulter, outre les ouvrages précédents : Apulée, de Dogmate Platonis; Albinus, Introduction aux dialogues de Platon; Alcinoüs, Introduction à la doctrine platonicienne; G. Pléthon, De platonicæ atque aristotelicæ philosophiæ differentia; les commentateurs anciens de ses écrits, Proclus, Olympiodore, Chalcidius, et les historiens modernes de la philosophie, Tiedeman, Tennemann, Ritter, Brandis, etc.

PLATONICIENS. V. ACADÉMIE et NÉOPLATONICIENS.

PLATOV (le comte), hetman des Cosaques du Don, né en 1765, mort en 1818, servit contre les Français de 1806 à 1807, puis contre les Turcs en Moldavie, les battit diverses fois, fut un des généraux qui en 1812 furent opposés à Napoléon, éprouva plusieurs échecs, surtout à Grodno, mais prit sa revanche en harcelant la grande armée pendant sa retraite, eut part aux invasions de 1814 et 1815, et se rendit redoutable en permettant à ses Cosaques un pillage illimité.

PLATTE (la) ou NÉBRASKA. V. NÉBRASKA.

PLATTSBURG, bourg des États-Unis (New-York), sur le lac Champlain, à 220 kil. N. E. d'Albany; 6000 h. Les Américains remportèrent en 1814 une victoire navale sur les Anglais dans la baie de Plattsburg.

PLAUEN, v. murée du roy. de Saxe, anc. ch.-l. du Voigtland, sur l'Elster-Blanc, à 120 k. S. O. de Dresde; 10 000 h. Château, gymnase, société économique; tissus de coton et mousseline. Patrie de Bottcher, inventeur de la porcelaine de Saxe.

PLAUTE, M. Accius Plautus, poëte comique latin, né vers 227 av. J.-C. à Sarsine (Ombrie), m. en 183, était directeur de troupe en même temps qu'auteur, et jouait souvent lui-même. Il avait ainsi gagné une petite fortune; mais de fausses spéculations la lui firent perdre, et il tomba dans une telle détresse qu'il fut quelque temps réduit à tourner la meule chez un boulanger. Heureusement son talent lui restait et il retrouva l'aisance en retournant au théâtre. Plaute avait composé, dit-on, jusqu'à 120 pièces, mais on lui en attribuait beaucoup qui n'étaient pas de lui; nous n'avons plus que 20 de ses pièces, parmi lesquelles on remarque : Amphitryon (imité par Molière sous le même titre), l’Aululaire (qui a inspiré l’Avare), la Casina ou le Sort et la Mostellaire (l'original du Retour imprévu de Regnard et du Tambour nocturne de Destouches), les Ménechmes (imité par Regnard), le Trinummus (imité par Andrieux dans le Trésor), Pœnulus ou le jeune Carthaginois, le Soldat fanfaron. Des coups de théâtre imprévus, un dialogue rapide, plein de verve, des pointes, des jeux de mots, des charges exagérées peut-être, mais vraies au fond, du mouvement, un franc comique, voilà ce qui caractérise Plaute. On lui reproche avec raison des grossièretés qui ont choqué les hommes de goût, mais ces écarts s'expliquent par le besoin de plaire au peuple, dont il faisait les délices. Plaute emprunte presque toujours l'idée de ses pièces à Ménandre, à Diphile, à Épicharme, ou à quelque autre auteur grec, mais il n'en sait pas moins donnera ses comédies un caractère tout national : Térence, plus correct, est loin d'avoir ce génie créateur et éminemment original. La 1re édition de Plaute est de Venise, 1472; viennent ensuite celles d'Alde, 1516, in-f.; de Rob. Étienne, avec commentaires de Lambin, Paris, 1576; Ad usum Delphini, 2 vol. in-4; Variorum, Amsterdam, 2 vol. in-8, 1684; de Brunck, Deux-Ponts, 3 v. in-8, 1788; de Bothe, Berlin, 1809-11, 4 v. in-8; de M. Naudet, dans la collection Lemaire, 4 vol. in-8, 1830-32; de Ritschl, Bonn, 1848-52. Il a été trad. par Gueudeville et par Limiers, dont les trad. parurent toutes deux en 1719; par Levée, dans son Théâtre des Latins; par M. Naudet, dans la collection Panckoucke, et par M. François, dans la collection Nisard.

PLAUTIEN, Flavius Plautianus, favori de Septime Sévère, était Africain comme lui et d'obscure naissance. Préfet de Rome, puis consul, il ne se signala que par ses atrocités et ses concussions, seconda les rigueurs de Sévère et fut le principal instigateur de la persécution contre les Chrétiens (199). Il maria sa fille Plautille à Caracalla, fils aîné de l'empereur; puis, craignant pour elle un sort funeste, il ourdit un complot contre l'empereur et ses deux fils. Sévère en fut instruit et le fit mettre à mort.

PLAYFAIR (J.), savant écossais, né en 1749, près de Dundee, m. en 1819, était ministre presbytérien. Après avoir quelque temps rempli le ministère sacré, il devint professeur de mathématiques à Édimbourg, et fut en même temps un des principaux rédacteurs de la Revue d’Édimbourg. Outre des Éléments de géométrie, on a de lui : Éclaircissements sur la théorie de la Terre de Hutton, 1812; Esquisse de philosophie naturelle, 1812.

PLEAUX, ch.-l. de cant. (Cantal), à 16 kil. S. O. de Mauriac; 2856 h. Cire, bois.

PLÉBÉIENS, Plebs, Plebeii, 3e et dernière classe du peuple romain, établie par Romulus, se composait de tous les citoyens libres qui n'appartenaient ni à l'ordre des patriciens ni à celui des chevaliers. Longtemps exclus de toutes les dignités publiques, les plébéiens obtinrent d'abord des magistrats particuliers, nommés tribuns, chargés de la défense de leurs intérêts (493 av. J.-C.), puis ils se firent successivement admettre à toutes les magistratures patriciennes : la questure (420), le tribunat militaire (405), le consulat et l'édilité curule (366), la dictature (355), la censure (339), la préture (337); enfin, en 254, un plébéien devint grand pontife. En outre, le mariage entre patriciens et plébéiens avait été autorisé dès 444. Dès lors la distinction entre patriciens et plébéiens ne fut plus que nominale.

PLECTRUDE, femme de Pépin d'Héristal, gouverna le royaume après la mort de son mari (714), sous le nom de son petit-fils Théodoald, et fit arrêter à Cologne Charles-Martel, que Pépin avait déshérité et qu'elle redoutait; mais les Francs se révoltèrent, défirent les partisans de Plectrude (715), et élurent Ragenfroi pour maire en Neustrie et Charles-Martel en Austrasie. On ignore ce qu'elle devint depuis; on sait seulement qu'elle fut enterrée à Cologne.

PLÉÏADE. Les Alexandrins, sous Ptolémée Philadelphe, donnèrent par éloge le nom de cette constellation à la réunion de sept poëtes contemporains sur les noms desquels on ne s'accorde pas : on nomme ordinairement Lycophron, Théocrite, Aratus, Nicandre, Apollonius, Callimaque, Philique ou bien Homère le jeune. — On forma de même, sous Henri III, une pléïade française; elle était composée de Ron-