Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P3 - Q-Z.djvu/425

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’Étrurie, une des 12 lucumonies, à l’O. de Sena Julia, (Sienne), fut une des dernières soumises par les Romains : ceux-ci y battirent l’armée étrusque en 298. Perse était de Volaterres.

VOLCANO (île), Hiera Vulcania, une des îles Lipari, la plus méridionale, a 16 kil. de tour. Volcan de 800m de hauteur qui jette continuellement beaucoup de soufre. L'île est déserte.

VOLCES, Volcæ, peuple de la Gaule, dans la Narbonaise 1re, occupait la plus grande partie du Languedoc et se divisait en plusieurs peuplades dont les plus connues sont les Tectosages et les Arécomiques.

VOLÉRO (Publilius), centurion romain que le consul fit battre de verges parce qu'il ne voulait pas s'enrôler comme simple soldat, souleva le peuple contre les consuls, se fit nommer tribun en 472 av. J.-C., proposa de faire nommer les tribuns par les tribus, où les Plébéiens étaient tout-puissants, et non plus par centuries, où dominaient les patriciens, et de donner aux tribuns le droit de rendre des plébiscites, et fit adopter ces mesures, malgré la violente opposition du consul Appius Claudius.

VOLGA (le), Rha chez les anciens, le plus grand fleuve de la Russie européenne et de toute l'Europe, naît dans le gouvt de Tver (district d'Otchakov) par 57° lat. N., 30° long. E., coule à l'E., puis au S., et au S. E., arrose les gouvts de Tver, Iaroslav, Kostroma, Nijnéi-Novogorod, Kazan, Simbirsk, Saratov, Astrakhan; reçoit à droite l'Oka, la Soura, à gauche la Mologda, la Cheksna, la Kama, l'Oufa, la Samara, et tombe par 70 embouchures dans la mer Caspienne, après un cours d'env. 3400 kil. La navigation y est très-facile; mais, la profondeur du fleuve diminuant tous les jours, on craint qu'il ne finisse par devenir impraticable pour les bâtiments un peu gros. La pêche y est très-productive. Divers canaux établis entre les affluents de la Neva et ceux du Volga unissent les mers Baltique et Caspienne ; d'autres, entre les tributaires du Volga et de la Dwina du Nord, font communiquer la mer Caspienne et la mer Blanche; enfin, pour lier la mer Caspienne et la mer Noire, Sélim II avait voulu ouvrir un canal entre le Volga et le Don (qui sont très-voisins l'un de l'autre à Tsaritsin) ; Ivan IV fit échouer ce projet, mais depuis les Russes l'ont repris pour leur compte et ont fait le canal d'Ivanov (qui unit la Chata et l'Oka).

VOLHYNIE, gouvt de la Russie, au S. O., borné par ceux de Grodno et Minsk au N., de Podolie au S., de Kiev, à l'E., et par la Pologne à l'O. : 350 kil. sur 254 : env. 1 500 000 hab. (Russes; Polonais, Juifs, etc.); ch.-l., Jitomir. Climat doux; au N., nombreux marais formés par le Pripet; ailleurs, sol fertile : fruits, légumes, grains, lin, riches forêts; poix, goudron, potasse. Bétail, gibier, animaux à fourrures et quelques animaux féroces (ours, lynx, loups). Fer, chaux, gypse, pierre à bâtir, salpêtre. Industrie. — La Volhynie faisait partie de la Pologne : elle est a la Russie depuis 1793.

VOLKSHEIM. V. MŒLSEN.

VOLMUNSTER, bg d'Alsace-Lorraine, à 40 kil. E. de Sarreguemines; 1089 hab.

VOLNAY, vge du dép. de la Côte-d'Or, à 7 kil. S. O. de Beaune ; 700 hab. Vins rouges fins et légers, d'un bouquet agréable; les meilleurs crus sont ceux des Santenots, des Caillerets, de la Bouche-d'Or, des Angles, des Champans, des Caillepieds, des Chevrets et des Fremyets.

VOLNEY (François CHASSEBŒUF, comte de), savant français, né en 1757 à Craon, m. en 1820, vint à Paris pour étudier la médecine, mais se livra de préférence aux travaux d'érudition. Il entreprit en 1782 un voyage en Orient, apprit l'arabe chez les Druses dans un couvent du Liban, puis parcourut pendant quatre ans la Syrie et l’Égypte. A son retour (1787), il publia la relation de son voyage, qui lui fit une grande réputation. Envoyé aux États généraux en 1789 par la sénéchaussée d'Anjou, il y soutint les idées nouvelles; mais sous Robespierre il fut accusé de royalisme et incarcéré : le 9 thermidor le sauva. Il fut nommé en 1794 professeur d'histoire aux Écoles normales, et devint membre de l'Institut lors de sa création. Il fit en 1795 un voyage aux États-Unis, et y fut bien accueilli, comme ami de Franklin. Il adhéra à la révolution du 18 brumaire, fut nommé membre du sénat conservateur et bientôt après vice-président de ce corps. Gardant néanmoins son indépendance, il s'opposa au Concordat, à l'expédition de St-Domingue, à l'établissement de l'empire; après le couronnement, il s'éloigna des affaires et se livra plus spécialement à ses travaux littéraires; néanmoins, Napoléon le fit comte de l'empire. Ses Œuvres complètes ont été imprimées à Paris, en 8 vol. in-8, 1821, et ses Œuvres choisies en 6 vol. in-32, 1827. Outre son, Voyage en Égypte et en Syrie (1787), on y distingue les Ruines (1791), ouvrage qui renferme de hautes méditations philosophiques, mais où l'auteur sape les fondements de toute religion positive et qui lui valut auprès d'un certain parti une réputation exagérée; la Loi naturelle ou Catéchisme du citoyen (1793), la Chronologie d'Hérodote (1808), des Recherches nouvelles sur l'histoire ancienne (1814). Il s'était beaucoup occupé de la simplification de l'écriture des langues orientales : il proposa dans ce but quelques caractères nouveaux pour compléter l'alphabet vulgaire et fonda un prix annuel pour le meilleur Mémoire sur ce sujet.

VOLO, jadis Pagases, ou, selon d'autres, Iolcos, v. et port de Turquie, en Thessalie, sur un golfe de l'Archipel dit Golfe de Volo (le golfe Pagasétique des anciens), à 50 kil. S. E. de Larisse; 4000 hab. Archevêché grec. Port de commerce, château. Le golfe de Volo forme la limite de la Turquie et du nouvel État de Grèce du côté du N. E.

VOLOGDA, v. de Russie, ch.-l. du gouvt de son nom, sur la Vologda, à 730 kil. S. E. de St-Pétersbourg; 16 000 hab. Archevêché, cour d'appel, séminaire, gymnase. Nombreuses églises, plusieurs établissements d'instruction publique. Toile à voiles, draps communs, couleurs, cuirs, tanneries. Commerce assez actif avec St-Pétersbourg, Arkhangel et la Sibérie. — Fondée par les Novogorodiens du Xe au XIe s., cette ville appartint à la principauté de Rostov depuis l'invasion de Batou-Khan (XIIIe s.) ; elle fut soumise par les grands princes de Moscou en 1390. — Le gouvt de Vologda a pour bornes celui d'Arkangel au N., la Sibérie à l'E., les gouvts de Perm, de Viatka, de Kostroma et d'Iaroslav au S., de Novogorod et d'Olonèje à l'O. : 1150 kil. de l'E. à l'O. sur 500 de largeur moyenne: env. 980 000 h. Plaines, sauf à l'E.. où s'élèvent les monts Poyas. Climat rigoureux, mais sain. Sol peu fertile, vastes forêts; animaux à fourrure; lynx, loups, ours. Fer, cuivre, grès, granit, chaux, gypse, feldspath.

VOLOGDA (la), riv. de la Russie, a env. 120 kil. de cours, et tombe dans la Soukhona à 31 kil. au-dessous de la ville de Vologda qu'elle baigne.

VOLOGÈSE I, roi des Parthes, fils et successeur de Vonone II, régna l'an 50 à 80 ou 90, donna la Médie à son frère Pacorus, plaça un autre frère (Tiridate) sur le trône d'Arménie (52), vit ses États envahis par les Romains sous le règne de Néron, mais soutint sans grande perte les efforts du général romain Corbulon et repoussa aussi les Dahes, les Saces, les Alains. — II, fils et successeur de Chosroès (121-140 ou 150), resta en paix avec les Romains, malgré les affronts qu'ils lui prodiguèrent, et acheta la retraite des Alains qui envahissaient son territoire. — III, fils et successeur du préc., régna de 148 ou 150 à 190 ou 192, envahit l'Arménie en 161, y établit Chosroès à la place de Sohème, fut battu ensuite par les Romains et attaqué par ses propres sujets, dont il ne triompha qu'avec des peines extrêmes. — IV ou ARDAWAN, roi de 190 ou 192 à 207 ou 208, feignit de soutenir le parti de Pescennius Niger pour envahir la Mésopotamie,