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d’où la vue embrasse 12 comtés ; forêt de 100 kil. de tour. À 3 kil. S. E. de Windsor se trouve Old-Windsor, où les rois saxons ont résidé.

WINIPEG, lac de l’Amérique anglaise, au N. O. du lac Supérieur, par 50° 30’-54° lat. N. et 98°-101° 30’ long. O., a 500 kil. sur 100, et communique par la Severn avec la baie d’Hudson. Belles cataractes.

WINSLOW (Jacq. Bénigne), anatomiste danois, né en 1669 à Odensée, m. en 1760, était neveu de Sténon. Il vint s’établir en France en 1698, fut converti par Bossuet, s’attacha au savant Duverney, et devint professeur d’anatomie au Jardin du Roi, interprète de la Bibliothèque royale, membre de l’Académie des sciences (1707). On a de lui : Exposition anatomique de la structure du corps humain, Paris, 1732, ouvrage estimé, et une Dissertation sur l’incertitude des signes de la mort, 1742.

WINTER (Guill. de), amiral hollandais, né en 1750, au Texel, m. en 1812, avait été obligé de s’expatrier en 1787 pour avoir pris part à une manifestation contre le stathouder. Il rentra dans son pays avec les Français en 1795, contribua à l’établissement de la République batave, et reçut le commandement de l’armée navale du Texel ; il fut, après une vigoureuse résistance, battu et pris en 1797 devant Camperduyn (Campredon) par l’amiral anglais Duncan ; il n’en conserva pas moins la confiance de ses concitoyens, qui le chargèrent encore d’importantes expéditions. Louis Bonaparte, devenu roi de Hollande, le nomma maréchal du royaume et commandant en chef des armées de terre et de mer.

WINTERTHUR, v. de Suisse (Zurich), sur l’Eulach, à 19 kil. N. E. de Zurich ; 5500 hab. Collège, bibliothèque, cabinet de médailles et d’antiquités. Cotonnades, mousselines, horlogerie, produits chimiques. Anc. ville libre et impériale ; elle appartient au canton de Zurich depuis 1467. — Près de là, au N. E., est Ober-Winterthur (2000 hab.), l’ancienne Vitodurum des Romains.

WINTZENHEIM, v. d’Alsace-Lorraine, à 6 kil. de Colmar ; 4116 hab. Filature de coton.

WIPPER, nom de plusieurs riv. d’Allemagne, entre autres : 1o un affluent du Rhin, qui naît en Westphalie, entre dans la prov. de Clèves-et-Berg, arrose Elberfeld et Barmen et s’unit au Rhin à 10 K. N. de Cologne, après un cours de 100 kil. ; — 2o un affluent de la Saale, qui naît dans l’Eichsfeld (Saxe prussienne), arrose la principauté d’Anhalt-Bernbourg, et se joint à la Saale un peu au-dessus de Bernbourg ; cours, 90 kil.

WISBY, v. forte de Suède, dans l’île Gothland, sur la côte O., à 170 k. S. E. de Stockholm ; 4500 h. Évêché luthérien, gymnase. Toiles, tabac, ouvrages en marbre. — Longtemps ville hanséatique, elle a donné son nom à un code maritime célèbre, qui, avec le Droit lubeckois, réglait au moyen âge le commerce de la Baltique.

WISCONSIN, un des États-Unis de l’Amérique du N., borné au N. par le lac Supérieur, à l’E. par le lac Michigan, au S. par l’Illinois, à l’O. par l’Iowa et le Minnesota ; 120000 kil. car. ; 800 000 hab. ; ch.-l., Madisson. Il est arrosé par le Mississipi et par le Wisconsin, affluent de ce fleuve, et sillonné par de nombreux chemins de fer. Sol fertile en blé, orge, riz, canne à sucre. Mines de plomb et de cuivre. — Le Wisconsin remplace l’anc. District Huron ; il fut organisé en Territoire en 1836, et admis dans l’Union en 1847. Le pouvoir exécutif est confié à un gouverneur élu pour 2 ans : le pouvoir législatif est exercé par une assemblée générale élective, composée d’un sénat et d’une chambre de représentants.

WISHART (George), sectaire écossais, un des propagateurs de la Réforme en Écosse, embrassa, dans un voyage en Allemagne, la doctrine de Luther. De retour dans sa patrie (1544), il se mit à prêcher contre les dogmes de l’Église romaine et compta bientôt beaucoup d’adhérents. Ayant méprisé les injonctions du cardinal Beaton, qui lui commandait de se taire, il fut traduit devant un synode à Édimbourg, condamné et brûlé vif en 1545.

WISIGOTHS, V. VISIGOTHS.

WISLOK (la), riv. de Galicie, sort du versant N. des Carpathes, arrose les comitats de Sanok, Iaslo, Rzeszow, et tombe dans la San, à 8 kil. N. E. de Gradisca, après un cours de 250 k.

WISMAR, v. forte dit grand-duché de Mecklembourg-Schwérin, sur la Baltique, à 30 kil. N. de Schwérin ; 12 000 h. Port de commerce peu profond, chantiers de construction. Navigation et commerce assez actifs. Fondée en 1229, cette ville fut possédée par la Suède de 1648 à 1803, époque à laquelle elle revint au Mecklembourg.

WISNOWIECKI (Michel KORIBUT). V. KORIBUT.

WISSANT, l’Iltius Portus des Romains ? bg du Pas-de-Calais, à 12 kil. N. E. de Boulogne ; 1000h. C’était jadis un des ports les plus fréquentés pour passer en Angleterre, mais il a été abandonné au XIVe s., les sables l’ayant envahi.’

WISSEMBOURG, Sebusium en latin, v. d’Alsace-Lorraine, sur la r. dr. de la Lauter et près, de la frontière bavaroise, à 59 kil. N. E. de Strasbourg par la route, à 67 k. par chemin de fer ; 6376 hab. Place de guerre de 3e classe ; trib., collège. On nomme Lignes de Wissembourg une ligne de fortifications qui s’étendait de Wissembourg à Lauterbourg, longeant le cours de la Lauter. — Ville ancienne, bâtie autour d’une abbaye fondée par Dagobert I ; elle fut reconnue ville libre impériale en 1247, et fut réunie à la France parle traité de Ryswyk (1697). Elle fut de 1719 à 1725 la résidence de l’ex-roi de Pologne, Stanislas Leczinsky. Prise en 1744 pour les Impériaux et en 1793 par Wurmser, qui força les lignes de Wissembourg. Le premier succès des armées allemandes, en 1870, y fut remporte le 4 août. — Pour les autres villes de ce nom, V. WEISSEMBOURG.

WISSOWATIUS (André), théologien unitaire, né en 1608 dans la Lithuanie, m. en 1678, était petit-fils par sa mère de Fauste Socin. Il étudia au collége des Unitaires de Rakow, desservit plusieurs églises de sa secte en Pologne et en Lithuanie, vécut toujours errant et poursuivi à cause de l’ardeur avec laquelle il propageait ses doctrines, et mourut en Hollande. On a de lui plusieurs écrits polémiques, entre autres ; Religio rationalis, et une thèse contre la Trinité, qui fut réfutée par Leibnitz. Il a en outre publié la Bibliotheca Fratrum polonorum, recueil des écrits des Unitaires.

WISSUNGUS, anatomiste de Padoue au XVIIe s., fut conduit par une remarque d’Hoffmann à découvrir dans le corps humain le canal pancréatique, qu’on appelle de son nom Canal de Wissungus.

WITEPSK, v. de Russie. V. VITEBSK.

WITIKIND, héros saxon, fut l’antagoniste de Charlemagne dans la grande guerre qu’il fit contre la Saxe. Il souleva, après la ruine d’Ehrensbourg, ses concitoyens contre les Francs (772), se retira en Danemark après deux expéditions malheureuses (774 et 776), revint à la charge en 778, poussa jusqu’au Rhin, menaça Cologne et Mayence, mais fut battu par Charlemagne à Buchholz sur la Lippe et forcé à retourner en Danemark ; reparut encore en 782, uni aux Slaves-Sorabes, battit les Francs a Schweinthal, et nécessita ainsi une nouvelle expédition de Charlemagne, qui cette fois fut impitoyable et vengea le sang des Francs et des missionnaires par le massacre de Verden. Witikind organisa alors une confédération générale des tribus germaines et slaves contre le conquérant, et livra deux grandes batailles, à Teutmold et sur la Hase ; mais il eut encore le dessous, et se vit enfin forcé d’entrer en accommodement avec le vainqueur, 786 : il vint trouver Charlemagne à Attigny-sur-Aisne, fit sa soumission définitive et reçut le baptême. Il fut alors nommé duc de Saxe. Depuis ce temps il se montra fidèle aux traités. Il fut tué en 807, en combattant contre le duc de Souabe. — Nombre de mai-