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HOLL

roman politique écrit dans le goût de Swift ; une Histoire du Danemark jusqu’en 1G70, 3 loin, in-4, Copenhague, 1732, 1736 ; Histoire ecclésiastique universelle depuis J.-C. jusqu’à Luther, 2 vol. iu-i, et une foule d’autres ouvrages en prose ou en vers. On a publié ses Œuvres mêlées, 21 vol. in-8, Copenhague, 1806-1814. Plusieurs de ses comédies ont élé traduites dans les Théâtres étrangers. HOLGKOFT (Thomas), auteur liramalique et romancier anglais, né à Londres en 1744, mort en 1809, était (ils dun cordonnier, et fut d’abord cordonnier comme son père, puis palfrenier et vétérinaire. 11 fit ensuite quelques études, monta sur la scène en Irlande et à Londres, quitta le métier d’acteur en 1781 et se mita composer des comédies et des drames qui pour la plupart sont médiocres, et des romans où l’on trouve assez d’imagination , mais peu de goîit. On a de lui : Alwyns, 1780 ; Anna Saint-Yves, 1192 ; Hug h Trevor, lldi ; Brian-Perdue, 1807 ; un poëme intitulé : le Sceptique, ou le Bonheur de l’homme, où il manifeste l’incrédulité la plus hardie. 11 a traduit du français la Vie privée de Voltaire ; les Mémoires du baron de Trenck , 3 vol. in- ! 2 ; les Veillées du château de madame de Genlis ; Y Histoire secrète de la cour de Berlin, par Mirabeau, 2 vol. in-8. Holcroft avait embrassé avec ardeur les principes de la révolution française, ce qui lui attira de fâcheuses affaires. Il a laissé des, Mémoires qui ont été publiés après sa mort par Hazlitt, Londres, 1809, 3 vol, in-12, et complétés par son ftls, 1851 : il y donne un libre cours àson scepticisme. C’est Holcroft qui a introduit le mélodrame en Angleterre. HOLESCHAU, ville des Etats autrichiens (Moravie), à 32 kil. N. 0. de Hradisch ; 4,300 hab. Beau château.

HOLGUIN, ville de l’île de Cuba, à l’E., à 70 kil. N. de Santiago de Cuba ; 6,000 hab. HOLITSCH, ville des Etats autrichiens (Hongrie), dans le comitat de Neutra, sur la March, à 69 kil. N. 0. de Thurn ; 4,000 hab. Fa’ience, haras impérial, ferme modèle.

HOLKAR (état d), état mahratte de l’Hindoustan, situé entre 21° 10’-24o 60’ lat. N. et 71° 24’-76° 10’ long. E., se compose de trois parties distinctes : la plus considérable est comprise dans l’ancienne province de Malwa (au S. 0.), dans le Guzzerat (à l’E.), et dans le Kandeich (au N.) ; elle est bornée au N. par les Radjepoules du Sindhyah, à l’E. et à l’O. par les possessions anglaises, au S. par les états du Nizam : 400 kil. sur 130. Les deux autres parties, beaucoup plus pelites, sont enclavées dans le Malwa. Population totale : 1,200,000 hab. Ville principale. Indore.— Cet état doit son nom à Molhar-Raou-Holkar, lils d’un berger, tisserand du village de Hol (Décan), qui se rendit puissant parmi les Mahrattes au milieu du

fviii« siècle, et conquit le pays qui forma depuis

l’état l’Holkar. ïockodjy, son neveu, lui succéda en 1786, agrandit ses conquêtes et mourut en 1797. Après la mort de celui-ci, des dissensions éclatèrent entre ses fils, et Djesvend-Raou-Holkar, l’un d’eux, finit par s’emparer de tout le pays au préjudice de ses autres frères. Ses déprédations lui attirèrent îa guerre de la part des Anglais (1803) ; il fut vaincu par le général Lake et contraint à demander la paix ; il l’obtint en abandonnant aux Anglais Tchandour, Amber, Seingham et plusieui-s villages au S. du Godavery. En 1811, Holkar étani mort, Molhar-Raou, son fils et son successeur, crut pouvoir profiter de l’invasion des Bindarisdans les possessions britanniques, et déclara la guerre aux Anglais, Après plusieurs défaites successives, il obtint la paix à Mondessore en 1818, mais en abandonnant encore une partie de son territoire et en renonçant à l’allLince dos Radjepoutes ; il se reconnut en outre vassal dos Anglais, et leur permit de lever sur ses terres 3,000 hommes de troupes auxiliaires. Depuis ce moment les Anglais sont de fait les maîtres du Holkar, En 1839, Molhar-Raou fit partie de la coalition qui tenta vainement de s’oj)poser à rex|)édilion anglaise, chargée de rétablir Cha>i-Choudjah sur le trône de Kaboul.

HOLLAND (pREussiCH-), ville des États prussiens (Prusse orientale), à 19 kil. S, E. d’Llbing ; 3,200 hab. Ancien château-fort. Lainages, toiles ! HOLLAND, partie du comté de Lincoln. V. Lincoln. HOLLAND (Henri fox, lord), le premier qui ait porté le titre de lord Holland, né en 1706, mort en 1774, avait pour père Stephen Fox, un des plus fidèles serviteurs des Stuarts et le fondateur de l’hospice de Chelsea. 11 avait été élevé à Eton avec Pitt, dont il fut le constant adversaire ; il entra au parlement en 1735, s’attacha au ministre Walpole, qui le fit nommer en 1737 inspecieur du bureau des travaux, fut nommé secrétaire de la guerre en 1746, puis payeur général des troupes (1767). George III le créa en 1762 lord Holland et pair. 11 laissa plusieurs fils.- l’aîné, Etienne Fox, hérita du titre de lord Holland ; le second est le célèbre orateur Charles Fox. Voy. fox.

HOLLAND (Henri-Richard-Vassall fox , troisième lord), fils d’Etienne Fox, second lord Holland, et neveu du célèbre Fox, né en 1772, et mort en l840, entra jeune à la Chambre des Lords pour y remplacer son père, et fut comme son oncle le champion infatigable des libertés publiques. En 1806, il fit partie, comme lord du sceau privé, du ministère Fox etGrenville, mais il resta fort peu de temps au pouvoir ; en 1814 et 1S16, il se signala par sa conduite généreuse envers la France, et blâma ouvertement les mauvais procédés de l’Angleterre envers Napoléon ; il contiibuapuissamment à l’abolition des actes de corporation et du lest (1828) et à la réforme parlementaire. Il fit partie du ministère de lord Grey et de lord Melbourne comme chancelier du duché de Lancastre. On lui doit des Mémoires sur Lope de Véga et Guillen de Castro, 1806, et la publication des Mémoires sur les dix dernières années de George II par Horace Walpole, Londres, 1822.

HOLLAND (George-Jonathan), philosophe allemand, né en 1742 à Rosenfeld (Wurtemberg), mort en 1784, fut attaché comme sous-gouverneur à l’éducation des fils du prince de AVurlemberg (dont l’aîné, Frédéric-Guillaume, eut depuis le titre de roi), et accompagna les jeunes princes dans leurs voyages en Prusse et en Russie. On a de lui, entre autres ouvrages : Réflexions philosophiques sur le Système de la Nature de d’Holbach, Londres (Neufchàtel), 1772, en français, ouvrage solidement pensé, et d’assez bon style, quoique écrit par un étranger. Il y réfute avec force ce dangereux ouvrage. HOLLANDE, Holland en hollandais, Hollandia en latin moderne, Batavia des anciens , rojaume d’Europe, situé entre l°-4° 48’ long. E,, et 61°-63<* lat. N., a pour bornes au N. et à 10. la mer du Nord, au S. le royaume de Belgique, à l’E. le royaume de Hanovre et les provinces prussiennes de Westphalie et du Rhin. Etendue : 240 kil. sur 230 ; population, 2,002,489 hab, (en 1840). Capitale : Amsterdam (néanmoins le gouvernement réside à La Haye). La Hollande est actuellement divisée en 11 provinces, savoir :

Provinces. Chefs-Lieux.

Hollande septentrionale, Harlem ou Amsterdam. Hollande méridionale, La Haye.

Zolande, Middelbourg.

IJrabant septentrional, Bois le-Duc. Ulrecht, Ulrecht.

tnieldre, Arnheim.

Overyssel, Zwoll.

Drenthc, Assen.