Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/144

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— J’ignorais. Je vais à X… N’est-ce point la route directe ?

— Sans doute. Mais il vous faut traverser tout notre domaine. Si vous étiez du pays, je vous dresserais procès-verbal. Cependant, je vois à qui j’ai affaire. Je vais vous donner un laisser-passer.

Et il me remit un petit carton. Un laisser-passer ! Dans une forêt ! J’en compris vite l’utilité d’ailleurs : il y avait des gardes partout. Chacun d’eux venait à moi, vérifiait mon carton.

— Suis-je toujours, demandai-je, chez M. Courtehaie ?

— Oui, monsieur.

Et plus loin, étant sorti du bois pour m’aventurer à travers des terres incultes, des herbages déserts, des solitudes :

— Ces prairies, ces jachères, seraient-elles toujours à M. Courtehaie ?