Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/145

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— Sans doute.

— Et cette route de sable à perte de vue ?

— Également.

Je songeais au marquis de Carabas.

Cependant, quelle tristesse, quelle désolation ! Pas un paysan, pas le moindre bétail, personne. Rien que les gardes. L’herbe était puissante, le terrain défoncé, les sentes recouvertes, les chemins barrés par des troncs d’arbres chus. J’arrivai devant un ancien pavillon, au bord d’une allée ; il n’avait plus ni vitres, ni toit. À deux cents mètres de là, de vastes ruines s’étendaient, des poutres tombées les unes par dessus les autres, parmi lesquelles bondirent des centaines de lapins.

Non loin de ces décombres enfin, effrayant et isolé, le château s’élevait. Le