Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/154

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Il ne parut se réveiller un peu que devant deux chevaux, Brin d’Amour, au lieutenant Flotte, et Helléniste, au capitaine de Roy, deux animaux qui cependant faillirent être disqualifiés pour la seconde épreuve, tant ils étaient arrivés las, essoufflés et piteux. Mais M. Choudens les considéra longuement, dans tous les sens, inspecta leurs yeux, calcula leurs pulsations, écouta leurs flancs :

« — Messieurs, fit-il aux deux cavaliers, vos chevaux m’intéressent beaucoup. Je vous suivrai très attentivement. »

Mais quoi ? M. Choudens avait-il donc lancé quelque sort aux pauvres bêtes ? Ces paroles bienveillantes contenaient-elles un sens néfaste ? L’aube du lendemain naissait à peine que le capi-