Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/173

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bienheureux abricot, parce qu’il y a tout de même d’autres soucis dans la vie. Mais on ne l’oublia qu’en apparence, et chaque matin, quiconque fût passé devant la grille de l’entraîneur, eût pu voir quelqu’une des demoiselles Foggs, ou Bob, ou le petit Sam, qui, négligemment et comme en flânant, venait vérifier que tout était dans l’ordre et que l’arbre ne manquait de rien. M. Foggs, au repas du soir, n’omettait pas d’en demander des nouvelles. Les serviteurs commençaient à s’y intéresser. Et il n’était pas enfin jusqu’à miss Elena elle-même, la fille aînée de Thomas Foggs, qui parfois ne se dérangeât de ses songeries pour aller s’assurer doucement que le fruit déjà tendre avait encore mûri depuis la veille.

On s’était en effet concerté afin que