Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/234

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lence, jusqu’au plus léger souffle qui passait sur l’herbe, offensait une fleur ou touchait l’eau.

D’où vient qu’une femme pourtant, loin de goûter cet enchantement, versait des larmes ? Un compagnon de mine peu galante, il faut l’avouer, lui parlait, assis près d’elle sur un banc. Le contraste était grand entre le buste délicat de la dame, entre les mains diaphanes qu’elle agitait au clair de lune, et l’habit rude, le rire sans complaisance, comme le geste assez brusque de ce gentilhomme.

— « Convenez cependant, madame, lui disait-il, que M. de Naives vivra fort bien dans sa trésorerie d’Auvergne. Il est astreint à y demeurer ? Eh, le grand dommage, en vérité, si l’on songe qu’il s’y trouve également condamné à plusieurs