Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/236

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même qui m’avez alors soigneusement défini votre ami, rien que votre ami, votre bien bon ami.

— Mais… n’ai-je pas reçu M. de Naives de votre main ? Vous ne cessiez de me vanter son esprit, ses mérites, sa figure même.

— Il vous plaisait, tout votre cœur allait à lui. Je devais, par bon goût, vous entretenir honnêtement de celui qui m’était préféré. Et c’est pour m’en savoir gré, je pense, que vous m’avez traité, soit dit sans reproche, comme un bonhomme dont on se raille un peu, dont une femme aimée se dit impitoyablement l’amie…

— Vilaine et basse rancune aujourd’hui, que d’avoir fait chasser, à force d’intrigue, M. de Naives jusqu’en Auvergne ! »