Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/243

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le dernier en France qui ait l’entente de ces grandes et dignes coutumes, au train dont malheureusement se répand aujourd’hui l’impertinence et se gâte la jeunesse.

Morbleu ! je le dirai tout cru : la journée d’hier est une honte, vu que la chasse faillit manquer ! M. le Duc, mon maître, ne m’eût point pardonné d’avoir ainsi prêté à rire à l’hôte auguste qu’il recevait. « Du Palois, m’avait-il dit, il faut prendre un beau cerf demain, car je prétends que chez moi Sa Majesté s’amuse, tu m’as compris ? »

Bien avant le petit jour, j’avais donc expédié déjà les limiers au bois, et je me rendais aux chenils pour voir si tous les chevaux étaient bien ferrés, si on leur donnerait assez tôt leur pitance, si les chiens se trouvaient dispos, si les