Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/244

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fouets avaient des mèches neuves, et s’il ne manquait aux livrées de mes piqueurs, devenus pour un jour ceux du Roi, ni un bouton, ni un galon, ni un ruban. Il faisait encore nuit, ma foi, quand je descendis du château dans la cour, et le diable m’emporte si j’aperçus seulement dans l’obscurité ce damné M. de Melun qui rentrait, lui, enfoncé sous un grand manteau sombre et marchant à pas de loup ! Je ne compris qu’il y avait quelqu’un devant moi qu’après l’avoir heurté de la plus raide façon et m’en être allé rouler bien loin par terre, à cause de quatre ou cinq degrés d’un marbre extraordinairement dur, contre quoi je pensai m’être cassé les reins. Miséricorde ! si je me fusse rompu la jambe, au matin d’une chasse royale !

« — Monsieur, fis-je à l’inconnu, pre-