Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/27

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II


Car c’était là un projet caressé depuis longtemps, en effet. Les jeunes vicomtes n’avaient pas attendu leur majorité pour apprécier les biens de la vie, qui sont, comme chacun sait, d’acheter de beaux chevaux, de tutoyer les femmes à la mode et de s’entretenir dans l’oisiveté. Ce dernier plaisir seul leur avait jusqu’alors manqué, car messieurs leurs pères s’étaient appliqués à cultiver et à développer en eux l’honorable goût des chevaux, tandis que l’abbé Marigot n’avait su les empêcher de se faire une réputation dans les brasseries de la rive