Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/283

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Londres, et ayant successivement perdu ses deux sœurs, parties l’une et l’autre à la suite de jolis garçons, finit par entrer comme palefrenier dans les écuries d’un mylord puissamment riche, cependant que sa vénérable mère s’unissait de nouveau par les liens du mariage avec un planteur mexicain presque nègre.

Le métier était dur, l’équitation toute nouvelle, le brouillard lugubre et l’anglais difficile à parler. Le petit « jockei » Léonce se figura que de telles tribulations lui allaient valoir sans doute l’estime et les secours de quelques grands seigneurs établis à Londres comme lui, et qu’on disait amis particuliers de M. le comte d’Artois. Mais ces gentilshommes lui firent répondre par leurs secrétaires qu’il était de trop humble et surtout trop récente noblesse, pour oser prétendre à