Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/284

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la faveur de leurs aumônes ; qu’ils avaient à soutenir toute la fleur de France ; que des comtesses logeaient dans la boue, tandis que des marquis se faisaient conducteurs de cabriolets ou maîtres à danser ; et qu’ainsi devait-il se tenir encore pour bienheureux, lui infime nobliau si nouvellement décrassé par la savonnette à vilain, d’avoir trouvé une bonne place chez un homme d’une naissance élevée, dont la fortune était prodigieuse et les chevaux d’un prix considérable.

Une si altière réponse enflamma le cœur de notre chevalier palefrenier. Il en conçut un dévouement sans mesure envers des hommes capables de parler avec tant de fierté jusque dans l’exil, et, n’imaginant point de sort plus illustre que de mourir pour eux, il s’engageait