Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/308

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Mon co-témoin s’appelait le capitaine Fradin-Varèze, et je ne m’étonnai plus, par la suite, de son zèle, en apprenant qu’il venait de prêter à Nani onze mille francs, somme modeste si l’on veut, mais à laquelle il tenait obstinément. « Mort le débiteur, s’était-il dit, morte la dette. Halte-là ! Il faut que je m’en mêle. »

Mais, hélas ! que pûmes-nous obtenir, quelques heures ensuite, des deux témoins de Councill, qui, solennels et presque méprisants, nous répondaient :

— Messieurs, que désirez-vous ? Vous êtes insultés complètement et irréparablement, nous le reconnaissons. Que faut-il donc au prince Nani ?

Ma foi ! le capitaine perdit la tête et, devenant tout rouge :

— Il faut au prince Nani, finit-il par