Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/37

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jouter ; mais sa courtoisie avait frappé la jeune femme. « Trop aimable, cher monsieur… », dit-elle en minaudant, cependant qu’elle se plaçait, non sans quelque cérémonie, à côté de lui.

Adeline Demain était délicieusement blonde, à l’ordonnance, comme elles sont toutes ; son grand chapeau Louis XIII, crânement posé sur sa tête, et les insolentes plaques de Lalique qui garnissaient son cou, sa poitrine, sa taille, ses poignets, lui donnaient un certain air guerrier. Mais elle savait se montrer plus douce qu’un ange, s’il le fallait. Elle se tourna donc vers Armand, résolue à s’occuper très attentivement de cet agréable freluquet qui lui avait parlé d’un ton si correct.

— « Et alors vous ne venez pas souvent ici ?