Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/68

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qu’Adeline, au crépuscule, revînt enfin de la forêt où, ne voulant pas compromettre son pauvre chéri, elle s’était sauvée avec ce bon, ce dévoué Gilbert :

« — Va, mon gros, tu as un ami en ton cousin, et un vrai, je peux te l’assurer ! »

Armand, tout attendri, dit à Gilbert : « As-tu pris la voiture que j’avais commandée, au moins ?

— Mais oui, mon vieux, puisqu’elle attendait devant la porte. Il était inutile que ton père la vît.

— Et j’espère que tu n’as rien donné au cocher ?

— Allons, allons, ne te trouble pas tant. Et dînons, tiens, il est l’heure… »

Et voilà comment cette journée tragique ne laissa pas que de s’achever gaîment. Mais où Armand commença de