Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/71

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en vaut la peine. Tu as besoin d’argent ? Avoue-le lui. Elle t’en prêtera de bien bon cœur, et ainsi du moins, tu pourras la revoir.

— Diable ! si on l’apprend…

— Et comment veux-tu qu’on l’apprenne, grand idiot ? Il n’y aura jamais qu’Adeline et moi qui le saurons. »

Adeline, sincèrement touchée, répondit par le courrier suivant : « Mon pauvre loup, ta lettre me va au cœur et me fait pitié. Il y a longtemps que tu aurais dû me dire cela si tu avais eu confiance en moi. Voici les cent francs que tu me demandes. Je viendrai dimanche. Et puis écris-moi chaque semaine ce qu’il te faudra, et je te l’enverrai, moi, puisque ta famille te laisse dans la misère… »