Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/379

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la matière extrêmement épineuse de la spiritualité. Si le triomphe de l’un a été glorieux, la défaite de l’autre n’est pas moins digne d’éloges,[1] A. K. »


III


Maintenant avant de terminer, quelques détails biographiques qui complèteront notre travail.

François de Salignac de Lamotte-Fénelon, d’une famille ancienne et illustre, naquit au château de Fénelon, en Périgord (6 août 1651). C’est là qu’il fut élevé sous les yeux de son père également vertueux et instruit et qui ne se sépara pas sans quelque regret de l’enfant ou plutôt de l’adolescent ; car celui-ci avait quinze ans lorsqu’il fut envoyé à Paris qu’habitait son oncle, le marquis de Fénelon, pour achever ses études philosophiques et commencer le cours de théologie conformément à sa vocation. Mais l’oncle du jeune Salignac, après l’avoir gardé quelque temps dans son hôtel, craignit pour lui les séductions ou tout au moins les distractions du monde, et il crut prudent de le faire entrer au séminaire de Saint Sulpice, dirigé alors par le savant et vertueux M. Tronson. Fénelon, dans cette sainte retraite, employa les belles années de sa jeunesse aux études théologiques les plus sérieuses et par sa piété comme par son savoir il se montra digne au bout de quelques années de recevoir les ordres sacrés. Dans la ferveur de son zèle, il voulait d’abord se consacrer aux missions lointaines, mais contrarié dans ce dessein par la faiblesse

  1. Nouvelle Biographie. — Fénelon.