Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 11.djvu/220

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Cependant un Diplôme de Hugues-Capet pour S. Vincent de Laon > fait mention de donations par écrit ou sans écrit. Toutes les donations n’étoient donc pas écrites. On prenoit encore d’autres précautions assorties à la grossièreté des mœurs de ce siecle. A la cérémonie d’une donation en faveur de l’Abbaye de Préaux, le fondateur Humfroi donna un grand soufïïet au plus jeune de ses fils et à deux autres enfans. L’un d’eux lui ayant demandé pourquoi il l’avoit ainsi frappé, Humfroi lui répondit Vous êtes jeune vous pourrez vivre long-tcms, et si l’occasion s’en présente, vous vous souviendrez mieux de ce qui vient de se passer, pour en rendre témoignage. Quelques années après, Pons III Comte de Toulouse, en signe de la donation qu’il fit à l’Abbaye de Moissac se fendit l’ongle du pouce, afin d’en conserver la mémoire. C’est une des maximes fondamentales de notre Droit public qu’aucun Corps Ecclésiastique Seculier ou .Régulier, ne peut avoir d’existence dans l’Etat que par la volonté légale du Monarque. Séguin, Archevêque. de Sens ayant obtenu de Hugues-Gipct et de Robert l’Eglise de S. Pierre de Mcluri, pour la restaurer, demande ensuite la [permission d’y établir une Communauté Régulière. Les deux Rois assemblent leur Conscil pour en délibérer, et lui accordent sa demande. On peut voir les mêmes formalités parmi les Diplômes de Robert pour la restauration des Abbayes de S. Pierre de Lagny et de Coulombs, et pour la fondation de celles de Beaumont le/. Tours de Bourgueil, de Noyers et de FéGunp même en Normandie car c riant sanguis ex ipso crient ». t nis ungulam sui pollicis in tantùm abscidit ut in liujus faeti memot riam sanmiis e.T inso r.rierit. in-PRJEFATIO. ccxv Capetus in qtiodam Diplomate anni 987 mentionem facit donationum sive per scriptum sive sine scripto factarum. Qutedam alix cautiones adhiltebantur morum illius temporis ritsticitati planè congruentes. Roberto Normanniœ Duce Pratcllehsi Monasterio quamdam villam solemni ritu tratlente anno 103i, ejusdem Jlfonasterii fundator Humfridus filiorum suorum ju–niori et duobiis aliis nvbilibus pucris ob causa m menions* colaphum dédit. Uni aittcrn c.r illis sciscitanti cur sibi Humfridus permaximum eolophum dedisset respondit « Quia tu junior me es et » forte multo vives tempore eris» que testis hujus rationis eùm rcs r> poposecrit ». sflitptot post annos, nempè anno IOl."i Pon–tius III 7’o/osanus (’ointw, Maisiaeensi slbbatiie donationem fccit, et « in signum s tue eoncessio-Intcr primaria juris Franeiei capita solemne est istud Plari- jn tum niilhim Cornus l’.cclcsiasti- 1> cum liegulare nut Surularc in > Regno existere posse nisi hgali î, yoluntate Principis. Siguinns Senoncnsis slreliiepiseo/tus eu ni assiduis precibus al> Ilugone et Roberto S. Pétri Mcloduncnus Ecclesiam restant andnm o !>ti-> nuisset ab nsdem deindè roguvit ut « sibi de rongregatidii Mon/i- a t> cbicà catervd in pnedieto S. ̃’ j> Pétri Monasterio assensus do» retttr undè aceersitis (aiunt » Reges) qui tune forte aderunt v Episcopis Satrapisipte qrii’im–» plurimis auctoritate Regid » cum consul tu eoriim nostrorum» que fidelium ratum fore een» suimus quod peticrat t. lîtedetn adhibentur solemnitates quoad ii <>m. 10. />.

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