Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 11.djvu/371

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334 EXTRAIT DE LA CHRONIQUE*^ DE NORMANDIE.

le Roy et Guillaume sceurent la venue des Coustantinois si se U~L. ung bien matin et firent armer toute leur compaignie et mettre T* A donnance et oirent Messe à S. Reson de Walmeray. Après la M«Z but et menga qui volt ; puis se mirent le Roy et le Duc Guillaume et leurs gens a chemin. S, Vadviser le Roy de loings une compaignie de Z ! d’armes en moult noble arzon et bien estoient VIII" que chev.IW8^ escuiers, qu’il n’y avoit volet de dame ou damoiselle à sa lance. « rL2T » dist le Roy à Guillaume, celle gent que je voy là debveroient aujowfi Il avoir le plus bel, ne scay quel parti ilz tiendront. Sire, dist Guillaume, » je cuide qu’ilz soient nos amis, car ung moult bon et vaillant che. » les maine, nommé Raoul Tesson ; je cuide qu’il soit mon ami (wJ que Neel et Renoulf l’avoient mandé à Bayeux, et à lui tant pronTS offert, ’que il leur avoit juré que, se il venoit en bataille’, ce seroit le ™T d mier qu’il ferroit que le Duc Guillaume. Et quant Raoul Tesson vit la ba. niere du Ouc Guillaume (a) aux armes de Northmandie, si lui souvint comment il lui avoit fait hommage, et promis loyaulté comme à son «j gneur. Lors appella de ses plus privez seigneurs et dist • Conseilliez Il moy pour -letjuel je me tiendray j’ai fait hommage à Guillaume comme. à » mon seigneur Neel et Renoulf s’attendent que je soye avec eulx et leur » ay promis que le premier que je ferray en bataille sera Guillaume si » ne scay lequel faire. Pardieu, dirent ses gens contre vostre seigneur ne » serez-vous pas se Dieu plaist acquittez votre serment vers lui et vers » Neel et vers Renoulf ». Et quant Raoul Tesson ot ce oy, si se part de Ses gens tout seul et fiert son cheval des espérons vers GuillaumV qui «toit empres le Roy et sans parler ne mot dire, il prent son gant qu’fl C avoit a son es.pée et en fiert I.- Duc Guillaume sur les espaules ; puis lui dist « N aitv. despla.sir, Sire se je vous ay féru car ce n’est pas maltalent • » il mu eonveno.t acqu.ttier ma foy et ennuit vous serviray, comme bon n homme rlo.l.t servir son seigneur se Dieu plaist » et Guillaume lui dist « (,rant merey Raoul or pensez de bien faire, je vous en prie ». Lors s en retourna Raoul devers ses gens. Après c-e fait le Roy et Guillaume ordonnèrent leurs batailles, et en firent quatre (b) ; dont la premiere fut des INorthmans, que le bon Conte Guiffàrt conduit et mena ; h seconde. le Conte de Flandres ; et la tierce, le Duc d’Orléans ; et la quarte, le Roy Henry et le Duc Guillaume. N|H Grimont, Renoulf et Hamon firent aussi «pialre batailles de XX» homénes d’jirmes ; dont Hamon conduit la première o fui Guy le Bourguignon et Movon de lieues, o VI» hommes ; laD

  • ’cond«- ot/-Nifl, o lui Guillaume son livre ; la tierce eut Enguerran le

nepveu C.ietlioy Martel Conte dAngurs, o lui Angevins et Manceaulx ; et iiH-ssin- Mowau de Creon la quarte, o lui le lai.U .traitre Grimont. Et tant cheinicherent le Roi et le Duc, qu’ilz virent leurs ennemis ou Yal-es-dun», ou il/, h* attendoient a grant ordunnance. Guillaume et ses gens assemblèrent avec Angevins et Manceaulx ; et Renoulf de Bessin aux Constantinois_ : lit ot il dure assemblée de lances tant d’un costé comme d’aultre et le Conte de S. Pol courut sus à ung chevallier de Constantin nommé (milicien frère au Conte Neel de par sa mère tant que de cops de lances ilz chéirent tous deux a terre mais Guilleren prestement remonta t et tellement advint que parmi toutes les gens du Roy passa, et de coup de ance percale cheval et abati le Roy il terre et encores dist (<•) l’en à g la fois, « de Constantin partit la lance, qui abati te Roy de France». Cil Guilleren fut à Robert Guichart en Puille, et partout en batailles avec lui, (<») La prnnl.re lettre grue de cette Chroniqur rriiivwnle les «rmes de Normandie.

(li) N’i a ruhelmmme ne Baron c

Qui n’ait le : le son goufanmr,

Ou gimfamm, vu dutre ememgne,

Ou wi monte le rtslramgite,

C’tnjnt’ittuncet, ou entretaùa,

Oc plutourt guittes etcut paim.

Si fnnrt· Iwtpnenf, criant twx,

llrl< entfmgnet com il ont.

Cil de France crient monjoe ; x

-’7- ~Mt~t~jmjn~

Ccu lour tn’bels que l’en lezoe

Ctidlaume crie Der ay*

Cc<t-U tiutingne de Normendie

Et Rcnuufcric o grant pooir,

Saml Sei>er, sire saint Setvir

Et llan*a-dcns tu reclamant.

Saint Amant, sire saùtt Amant. Rom. du R.

(c) lie ceu distrent U palsant,

El dient encore en gâtant

/Je Cultentin iessi la lance,

« Quiàbati le Roy de France ». Rom. du R.