Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/25

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Bibliotl». hist.

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t. I, pag. 31(5 ,

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XX

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illa belli A Ibigepsis historia, gallico termone fuerat ab Amaldo Sorbino vulgata. Duœ exstantaliœejusdemoperismanuscripUever• nacultl fiostrd linguâ versiones ; quorum qua Guillelmi Pellioerii est, Montitpeuulani prœsulis, in bibliotheca San-Genovefana asservatur. Erravére qui eam dixéreomnmà illi anonymœ similem qua inter regios codices manu exaratos numeratur 69h5 ; penitus amkr inler se discrepant. Supervenit recentior, quœ tamen verbis haud rard Sorbinianam refert, volumen feri totum amplexa derimumquartum inler Francorum historias à clarissimo Guizot anno 1824 tribusque jmtrrtoribus collectas.

II. Petro Vallium de Samaio subjicimus unonymum quemdam, gesta eadem alid hnguft longeque diverso ingenio narrantem. Sic perennem Simonis de Monte forti laudationem excipiet genuina Itaimundi Sexti, Tolosam Fomitis, historia. Quantum Sarnatus partium studio abducitur precter cequumque et verum, tantum utriusque legibus scriptor alter obsequitur, qui, neque Itaimundi sui errata obtegit, neque obscurat Simonis laudes, peritb vel fortiter dimicantis, aut si qua etiam ille humaniiis forl> gesserit. Samaius, dum immorabatur in describendis ostentis visiotiibusve portentosis, farta preeteribat insignis noix plurima,qua Anonymus, e commentariis deprompta coce-’taneis, sedulo commemorat. Quanquam esi confitendum neque satis attingi ab illo res ecclesiasticas ; neque privatis hisce documentis, hodie dejierditis, quorum fidem testatur, tantam inesse auctoritatem historicam t/uantd pollerent publica instrumenta quoereferre ubique supersedet : quie duo preetermissionum /genera efficiunt,ut miniis absolutum opus reliquisse videatur. Quidquid rei sit, gratulatur Anonymo clarissimus Yaissète, quotl, pontificia potestatis, eri tempestate minaris et prmvalidce, oculatus (estimator, ciriha hberahler jura vindicaverit. !ec tamen deflectit usquam à catholica veritate : mmid eum injuria,nisiinscientiâ,hcerelicce pravitatis nonnulli incusavére ; qui sinceram i■ contrario fidem castissimaquedogmata verbis expressis non semel profitetur. Est itaque liber ille monumentisde bello Alhigensi optimis annumerandus, in quo per annos prope septenalerim, scilicet à 1202 ad 1219, hiec historia devolvitur,mulla complectens rerum momenta qiar apud Samaium coeterosque desiderantur, ea prœsertim quas spectant ad /laimundum Romir degentem anno post millesimum ducentesimo decimo-quinto. Vernacula historici nostri lingua ea est du teste latin de cette histoire dea Albigeois, il en avoit été imprimé une traduction française par Amauld Sorbin faj. Drus autres versions en la même langue sont restées manuscrites. L’une, composée par Guillaume Peilicier, évéque de Montpellier, se conserve à la bibliothèque de Sainte-Geneviève (bj : on l’a mal-à-propos ’confondue avec la seconde, qui est anonyme, et qui existe à la bibliotbèqueduRoi, n".° 0945, in-foUo ; elles sont tout-à-fait distinctes. Une traduction nouvelle, mais qui néanmoins reproduit souvent celle ’de Sorbin, a été publiée en 1824 dans le loroe XIV (in-8.”) d’une collection due aux soins deM. Guizot.

II. Nous rapprochons du moine de Vaux-Sernai un anonymequi raconte les mémés faits dans une autre langue etsurioutdans un autre esprit. I,e premier n’étoil qu’un panégyriste de Simon deMont-’ fort : le second est l’historien du Comte de Toulouse, Raimond VI. Si l’un* se laisse entraîner par des intérêts de parti hors des limites de la justice et delà vérité, l’autre les respecte à tel point, qu’il ne dissimule ni les torts de Raimond, ni ce que Montfort a fait voir d’habileté, de bravoure, quelquefois même d’humanité, dans lecotirs de sesexploits. Pierre de Vaux-Sernai, en décrivant des visions et des prodiges, omet plusieurs faits importans, quel’Anonytne prend soin de recueillir,el que des mémoires contemporains lui fournissent. Cependant nous devons avouer qu’il ne donne point assez d’attention aux affaires ecclésiastiques ; qne d’ailleurs les relations particulières qu’il cite et qui sont aujourd’hui perdues ne sauroient avoir une autorité historique égale à celle des actes publics ou otlieiels qu’y néglige toujours de rapporter, et qu’ainsison histoire peut, sous plus d’un rapport, sembler incomplète. Quoi qu il en soit, dom Vaissète lui sait gré de n’avoir pas méconnu l’indépendance de la juridiction séculière, en un temps où les opinions ultramontaincs excitaient encore un si redoutable empire. I.’Anonyme n’en est pas moins très-orthodoxe ; et c’est avec trop d’injustice ou d’inattention que certains auteurs l’ont accuse d "hérésie : il proiesse expressément et à diverses reprises la foi catholique la plus pure. Son livre osp donc à compter parmi les meilleurs moiytmons de la guerre tfes Albigeois : il en comprend environ dix-sept années, de I‘202 à 1219, et renferme sur plusieurs articles, jiarticulièremenl en ce qui concerne le séjour de Raimond VI à Rome en 1215, des détails qu’on ne rencontre ni chez Pierre de Vaux-Sernai, ni ailleurs. Ut langue vulgaire dans laquelle celte histoire u’ Histoire dc U l.iguc sainte, sous U conduite dc Simon dc Montfort, contre les Albigeois, tenant le ttcarn, U- Languedoc, U Gascogne .et le Dauphinc, laquelle donna la }>ai à la France sons Pbilippe-Augusic et S. (xniis. écrite par Pierre, moine de Vaux de Ccrnay, traduite en françois par Arn. Sorbin. Paru, C/mutitere. Infiîl, /«-8°. .

[Ig Histoire tics prouestes et saillanliaes dc noble seigneur mcssire Simon, Comte dc Montfort , faite» par lui pour la foi ’.il In >li j ne eu l’église tle Dieu, contre le» Albigeois hérétiques, depuis l’an de grâce HOC jusqu’en 1218. premièrement composée eir latin par frère Pierre, pui» traduite en (raneois, l’an du Sauteur par mcssire Guillaume Pellicier, évtkjue de Montpellier, mu. in-folio tle 2-49 feuillet».