Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/59

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EPITOME RERUM GESTARUM

Est idem armus junioris Isabelle» Franeorum régime emortualis. Collocuti Xonaneuriœ Philippus et Riehardus diem entre-signatis ilt.rSre sextum ante kalendas julii 1190, quo ad oppidum Vizeliacum congrederentur. Quae autem alia ,pnancurùe slatuta fuerunt infrâ de us aycmus. ’

Suscepto solcmniter apud Sanctum-Dionysium flammeo labaro , octavo kalendas juin, apjiositoque chirographo lettanunlarice ruidam legi, de qua nobis iterum sermo habrndus erit, Philippus Vtzehocum petit ; inde Januam^ ubi navem conscendit ; manda hi inaln Suce et avunculo Guillclmo, purpurato limiorum antistiti, regni procuratione. ’perm to m Siciliam r,rsc.eusti, Messanie obrihfii habuit Itu hardum M assi ! id profectum : ambobus ibi per latam Injrmem coinmoranti-IC. ll.-’hus, plan ma simultatum occasio incidit. I i ustui tamen Statue Rex Tam retias turbas mter ens concire studuit i/tnbus fierent in pcipituum dissociabiles : fudus init’rc, quod annem discoi duevtam prtreludere culi batur. Ih dm cita .Plulippus homini suo, ut aiebant, 11ji**». mdu/gebat nubendi prout (uberet re i mini, concedebalque tum tlisortii ac orinnmiit i J r.nm , tum Cadurcorum urbis et , !■/(. .1 ,t a,em , (’.(’< eptis Cd IllitiI is line IO rusi et Sii ,ni tnglus eonlra tiraes nulle selibros itum i ia sim pendendas saa amento spondebat. f Jtua llicbardo ipuvdiyn, prout rerum ferret a intus, pollicebatur, aha certe ac absolute nppi./iia i ibat P/t t h ppus. Sic composihi jurrju rntnh’ pee r, / i anci nares i ’inscendant, pictuntgiir Phdenniidii seu Sam ti-Joiinnis Adiaron, . np,., i,l aram appulsi, Anglos opperiuntur. Ih pnnu, tempestate jactati, C.i/pna liilora Ici i ,/t i aut. ,,, i iipahiipir armis insula, Isaaciim ta : t,, ’ 11 u m I iiipcralnrrm abducebant cajitiaun. Umr mura et icnurahe / ituis ambos m1 ! i Urges ru ir ia i tiiisa fuerant cur res ana sig’alis minus prospere cesserint. Atiana, precando effectum estât Pinnipes u im hlilms intermissionem facerent donec Publiais c i pugnaretur, ipur quidem urbs 1,1,pic ih Jiltairm pacta est. (lalluun lope ■ h. i, 11 <, c n m i is Ini Ia turibus orbaverat, ej-emph ailsd , Htii{i( f>ht) C.ociaco , quem Gain u II,e

giacir ilurere amasium Captd

m hi . i apii’ orum quinque sext e milhbas tru, al a t is, /Ia granhn nu siis duorum invitem llcgiun aha nuiluis ex eurum expedi tume pei ripu inli emolumenti spem reliquerunt, tu m i labi,rabat murtui Philippus, lupillos, hniham, siifiei/iha, ungues, summam inm a.laii , a ra,Inite ; et quod aeris exedentis rilmni jasan erat, veneficium suspicabantur. lira , qua sanitatem recuperaret seque Ihdair.h subducent injuriis, reditum in ta ’ha m properavit, relictis tu Pahrshna pl , 11 f a III anna millibus, equitibus l/lllllgnitis, pnrfi cloque omni exercitdi Rurgundiaiiun Ihue. Dum per ItuhWm iter faai bat, magnifi e a summo Pontifice C.œ-Icsho, , Intui e.n cplns est. /n Eranctam r i gn ssus i irca natale t.hristi festum, attno Avant pris solennellement l’oriflamme à Saini-Denis le ‘24 juin , et souscrit une sorte de loi testamentaire, sur laquelle il nous faudra aussi revenir, Philippe se rendit à Vézelai, et alla s’embarquer à Gènes. Il laissoil la régence à sa mère et à son ouele Guillaume, cardinal et archevêque de Keims. Débarqué à Messine, il y rencontra Richard , qui eloit |>arti de Marseille : durant l’hiver qu’ils [lassèrent ensemble, ils ne manquérenl i>as d’oceasionsdese brouiller. En vain pourtant le Uni de Sicile, Tancrède, o’ellbrça (Je les desunir jxiur toujours : ils conclurent un traité qui seinhloit devoir prévenir tout sujet de discorde, l/e Roi de I rance reconnoissoit Richard [>our son homme-lige, lui jx’rmettoit de se marier à son grc, lui ahandonnoit Gisors et le Venin normand, Cahors et le Ouercv, excepté les abîmes de Figene cl de Selles. De son cote , le monarque anglais s’ohligcoit a paver dix mille mares d argent a son seigneur. l*liili|i|M’ lui transporloil éventuellement eertains droits, et prenoit avec lui d autres engageineiis plus positifs. Celle paix jurée , les Français s’embarquent (tour Ptolemais ou Saint-Jean d’ere, et attendent les Anglais, qui, poussés par une tcni|M’-le sur les cotes de I ile de Chypre, in l’ont la conquête, et einmenenl captif 1 Empereur lsaac ( oinnene. Ce retard et les démêlés qui rreommeilcrrenl entre les deux Rois, nuisirent ail sueeesde leurcioisade. Toutefois on vint a bout de les déterminera sus|X’iidre leurs querelles jusqu’àpri s la prise de Ptolemais, qui, en clJét, capitula. I -a France avant perdu a ce siege Idite de ses guerriers, entre autres Raoul de ( .ouev, qui |wssc |x>ur I amant de la dame deFavel, Gabrielle deVerjjy. Ouaixl oneiil pris la valleet immolecinq msix mille prisonniers, I inimitié des deux vainqueurs relata, et ne laissa aucun esjMiir de recueillir les Iruils de leur expédition. Plnlip|>e se vit attaque d une maladie grave (pu le depouilloit de s( s cheveux, de sa barbe, de ses sourcils, de ses ongles, et même de l’epidertne : c’eloit [xMil-èlre l’cllet d’un air corrosif ; m ils on soupçonna quelque eni[K)isonnemeiit. Il se hâta de revenir en France (jour rétablir sa sanie et jHiur eeliap|M‘r aux violences de Richard : il laissoit en Palestine dix mille fantassins et cinq cents chevaliers sons le commandement du Duc de bourgogne. Kn traversant l’Italie, il lut magnifiquement accueilli |>ar le Pape Celes-Im III. Arrive en France vers les fêtes de Noël de I’ an I Iil2, il se rendit à Iéglisede Saint-Dems, ou il déposa son manteau nival sur le tiimheaii des saints martvrs. Il rctrouvoit les Parisiens occultés de la coiislriielioii de leurs murs, de leur cathédrale et de plusieurs habitations nouvelles. Il supprima la ( barge de grand senechal, vacante par le deees du Comte de ( liampagiie, Thiliauld, et qui poiivoit devenir redoutable , comme autrefois celle de maire du palais. Profilant de l’absencr de Richard, il s’cnqiarad’uiie partie de la Normandie,