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ÉPILOGUE


Lorsque la mort, posant ses doigts blancs sur mon front,
Fera que pour toujours mes yeux se fermeront
À la beauté vivante.
Choisissez-moi, vous tous à qui je serai cher,
Une tombe au soleil, sur le bord de la mer
Infinie et mouvante.

Les jours où prodiguant le rire et les sanglots
Le vent labourera l’azur sombre des flots.
J’écouterai gronder leur masse exaspérée,
Et je me souviendrai des fureurs d’autrefois,
Lorsque dans tout mon cœur retentissait la voix
Des fortes passions qui montaient leur marée.