Page:Bourget - Un homme d’affaires - Dualité - Un Réveillon - L’outragé, Plon, 1900.djvu/27

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Brèves, sinon pour avoir les de Brèves et leurs alliés et amis dans son salon ? Chasser la femme, c’était rompre avec le cousinage, se condamner à élever ses perdreaux et à décanter son cos d’Estournel pour des boscards. Il a gardé la femme, et il a bien fait »… « Tout de même, » ajouta-t-il, « avec son orgueil et sa tête, qu’il n’ait pas trouvé une autre solution, j’avoue que cela continue à m’étonner. » — « Il aime sa vraie fille, voilà tout ! » fit l’excellent La Bratesche. « Vous avez vu comme il l’a mariée. Elle est dans le Gotha tout bonnement comme comtesse d’Arcole, en attendant qu’elle soit duchesse : avec un scandale, c’était impossible… Le monde n’est pas si mauvais que vous le pensez. Que de pères font ainsi le sacrifice de la juste vengeance qu’ils auraient le droit d’exercer sur une femme qui les trompe, pour épargner à un premier enfant le chagrin d’avoir quelque jour à mépriser sa mère ! » — « Je vous dirai comme Desforges : ils ne sont pas Nortier, » répondit Casal, un sixième chasseur qui s’était tu jusque-là. Cet autre héros de la haute vie, lui aussi sur le triste versant de la colline, et qui représente la génération