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UNE NUIT DE NOËL

même temps de rendre de la force à l’humble servante qui en avait hérité. Tout bon chrétien que je suis devenu, je ne crois pas à cette action directe des morts sur les vivants à laquelle la dévotion de cette âme primitive faisait appel. De l’entendre exprimer cette foi si profonde me fut cependant un réconfort. J’en avais besoin dans la démarche que j’osais entreprendre. Je ne réalisai mon insensée témérité qu’à l’instant où je me trouvai introduit dans le cabinet de travail du redoutable partisan dont j’allais implorer l’aide médicale. Mais était-il encore un médecin, un pitoyable guérisseur de la misère humaine, le dur person-