Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/389

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ſinué à Mylord Clemency par des écrits anonymes, que ſa Femme lui étoit infidelle, & que c’étoit en votre faveur ; c’eſt moi qui lui avois aſſuré que vous aviez avec elle des entretiens ſecrets ; j’étois trompé moi-même ſur cet objet. Les viſites que Monſieur votre Beau-frère rendoit à Madame Dubois, qui loge dans la même maiſon que Mylady Clemency, ne m’étoient pas connues, je l’avois pris pour vous. À l’affût de ce qui ſe paſſoit dans cette maiſon, je vis entrer le Chevalier Barrito, je crus que c’étoit vous, & ſur le champ j’en inſtruiſis Mylord Clemency, qui ſe battit avec ce dernier, imaginant que c’étoit ſon rival ; ce ſut moi qui vins pour achever de vous ôter la vie (j’avois pour cette dernière action mes vues particulières, qu’il n’eſt point encore temps de découvrir) ; ma mépriſe m’a entiérement brouillé avec le moteur de cette trame odieuſe. — Mais, dis-je auſſi-tôt, quel eſt ce moteur ? — C’eſt encore ce que je ne puis vous apprendre, à moins qu’on ne m’y force par un ordre ſupérieur, & qu’il ne me ſera pas poſſible d’enfreindre. — Eſt-ce vous qui avez écrit ces Lettres anonymes à Mylord Clemency ? — Oui, Mylord. — En ce cas j’exige