Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/456

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détails par des détails moins touchans, à la vérité, moins intéreſſans, mais qui vous plairont ſûrement, puiſque Sophie, cette Amie que vous avez juré d’aimer toujours, y joue un principal rôle. Quelques jours après votre départ, Edward a préſenté à ſon Père un jeune Lord arrivant de Londres. — C’eſt, a-t-il dit, le ſeul avec qui j’avois conſervé une correſpondance pendant ma retraite, qu’il n’a point approuvée : je vous prie, Mylord, de le recevoir avec bonté & indulgence, car il a tous les défauts comme toutes les qualités de nos petits Maîtres. — Oui, Mylord, dit alors l’Ami d’Edward, j’ai grand beſoin d’indulgence. — Vous allez vous trouver ici dans un autre monde, lui répondit Mylord Stanhope, nous ne ſommes que de bonnes Gens ; le ſang & l’amitié nous uniſſent : cette vie, Mylord, ne ſera pas, ſans doute, de votre goût ; au reſte, tant que vous ne vous ennuyerez pas à Pretty-Lilly, vous ſerez le maître d’y reſter, & l’on vous y verra avec plaiſir. Voilà donc ce beau Lord inſtallé parmi nous ; ſon début fut aſſez plaiſant, ſes manières étoient apprêtées, ſa parure recherchée, ſa converſation tenoit du merveilleux, nous le regardions avec étonnement. Ce ſpectacle que