Page:Bournon - Histoire d Eugenie Bedford - t1.pdf/63

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pas : La propofition tut accueillie. Cependant Mylord Bedford voulut, avant de rien conclure, ſavoir ſi l’inclination de ſa fille étoit d’accord avec ſes déſirs ; il promit une réponſe pofitive ſous trois jours, avoit déjà dix-neuf ans, Eugenie dix-ſept : L’âge étoit proportionné, la fortune étoit à-peu-près égale, ainſi que la naiſſance. — La convenance s’y trouve, diſoit ce bon pere à Mijſ Wills, ſâchez, ma chere ſœur, ſi ma fille n’a nulle objedion à faire pour l’érabliſſement propoſé ; je voudrois quelle fut heureuſe.

Miſſ Wills monta chez ſa niece. — Je ſuis chargée, ma chere Eugenie, lui dit elle en entrant, de vous faire des propofitions de mariage. — À moi, ma tante ! je ſuis encore bien jeune. — Le mari qu’on vous propoſe, a le même déſaut ; du reſte, il eſt aimable, & je crois que vous penſez de même que moi ſur ſon compte i en un mot, il s’agit du fils de Milord Williams. Eugenie ſrémit, & fut prête à ſe trouver mal. — Au nom de Dieu ! ma chere tante, ne ſouſſrea pas qu’on ſacriſie ainſi votre nièce, je ne puis être heureuſe avec lui. — Cal-