Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/298

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Appercevant qu’il est au milieu, il dit à Crispin :

Mais, Monsieur, pardonnez, ce n’est point par audace ;
Je n’ai garde avec vous d’occuper cette place ;
C’est à vous qu’elle est duë.

CRISPIN.

C’est à vous qu’elle est duë.Ah !

CANTEAS.

C’est à vous qu’elle est duë.Ah ! Monsieur…

CRISPIN.

C’est à vous qu’elle est duë.Ah ! Monsieur…Palsambleu,
Ah !

CANTEAS.

Ah ! Sans cérémonie on vous doit le milieu,

Crispin par deux fois étant au milieu, comme Canteas veut parler, il s’écoule par derriere lui, & reprend sa premiere place.

Et de grace. Hippocrate… Hé, Monsieur ; je vous jure
Qu’au lieu de m’obliger, c’est me faire une injure ;
Je vous prie. Hippocrate… A quoi bon tout cela ?
Conservez votre place, hé, Monsieur, la voilà,
Empêchez à vos yeux que ma honte n’éclate.
Je reprends ma parole, & je dis qu’Hippocrate,
Qui de la Médecine est l’illustre ornement,