Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/302

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J’allois débagouler du latin tout à l’heure ;
Voir quel temps il fera dans un vieil almanach ;
Réciter tout par cœur les Quatrains de Pibrac ;
Et pour mieux vous montrer qu’il est vrai que j’excelle,
Je sçai qu’un lavement fait aller à la selle ;
J’ai cent fois en ma vie acheté du sené ;
Et je dis que le Diable est un Diable damné :
Je soûtiens que le corps est le frere de l’ame ;
Que Seneque & Pauline étoient l’homme & la femme ;
Que Narcisse en personne autrefois se noya,
Et semper quoniam tuos alleluya.

FERNAND.

Je ne puis rien comprendre à ces phrases d’élite.

CRISPIN.

Je m’en apperçois bien ; mais adieu je vous quitte,
Je verrai votre fille ou ce soir ou demain.

FERNAND lui veut donner de l’argent.

Monsieur…

CRISPIN.

Monsieur…Ah !

FERNAND.

Monsieur…Ah ! Recevez ces loüis de ma main.

CRISPIN.

Je n’ai garde.