Page:Boursault - Théâtre, tome troisième, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/499

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Préservez ma pudeur, qu’il rendroit chancelante,
D’une tentation qui seroit violente…
Le voici. Justes Dieux, détournez un tel coup !
J’aime mieux mourir fille, & c’est dire beaucoup.

SCENE II.

ESOPE, ARSINOE, LAIS.
ESOPE.

Vous me voyez confus d’oser vous faire attendre,
Moi, qui dois à votre ordre avec respect me rendre ;
Mais enfermé, Madame, au cabinet du Roy…

ARSINOE.

Eh ! qui de vos bontés sçait mieux le prix que moi ?
Pouvez-vous m’en donner de plus sensibles marques ?
Destinée à l’Hymen du plus grand des Monarques,
Je dois plus ce bonheur, que je n’attendois pas,