culotte, un collier de perles étaient, non pas jetés,
mais disposés avec soin comme si les bijoux et les
tissus de soie avaient attendu qu’une jeune fille
sortît de l’onde ou du sommeil pour s’en revêtir.
Je n’eus pas le temps d’examiner ces objets, car
mon attention était absorbée par une haute sculpture
blanche qui, dans le rayonnement taché de
formes tremblantes, paraissait tirer de sa propre
splendeur le pan de velours pourpre devant lequel
on l’avait dressée. Avec un étonnement difficile à
maîtriser je venais de reconnaître dans ce morceau
de marbre ou de plâtre l’Apollon mutilé dont je
tenais encore la photographie à la main gauche.
Un mouvement dérangea l’atmosphère lumineuse
du réduit. Toutes à la fois, dans un accès de folie
subite se déplacèrent les silhouettes irrégulières qui
étaient comme prises au filet dans le rayonnement
de la veilleuse que je ne voyais pas. Une tache qui
s’immobilisa la première sur le torse du Dieu prît
à mes yeux la forme d’un éléphant, et avec une
surprise croissante» je reconnus des formes d’animaux
dans les autres ombres qui s’immobilisèrent
à leur tour, une abeille géante, un tigre, une salamandre.
Je m’apprêtais à les compter car le nombre
en avait, semblait-il doublé, quand la lumière s’éteignit.
Alors, je remarquai qu’il s’élevait de cette