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la terreur en macédoine

« Chef !… ils arrivent… ils sont au bord du précipice !

« Si on lançait une bombe ?

— Oui, une seule ! mais prends garde… ne te découvre pas…

— Sois tranquille !… »

L’homme s’éloigne à toutes jambes, et Joannès, le voyant disparaître, s’écrie :

« Après cette bombe, il n’en reste plus qu’une seule.

— Tu fais erreur, observe Nikéa prête à effectuer son trentième voyage au fond de la grotte.

« Nous en possédons encore trois.

— Il m’en faut mettre deux hors de service.

— Pourquoi, mon ami ?

— Pour, avoir les détonateurs qui seuls peuvent faire exploser la nitroglycérine….

« Et non seulement les détonateurs, mais encore Les mèches. »

Et tout-en travaillant activement au mélange, avec son calme inouï, comme si l’ennemi n’était pas à quelques mètres, Joannès donne à sa compagne quelques renseignements utiles et très précieux.

Ainsi, la nitroglycérine n’est enflammée ni par une température de cent degrés ni même par l’étincelle électrique. Bien plus, le contact d’un corps incandescent la fait brûler tranquillement, et sans fumée !

Il faut un choc, une température de 217 degrés ou la capsule au fulminate de mercure pour la faire détoner. Cette capsule peut être enflammée soit par une mèche, soit par l’étincelle, électrique. Le dispositif seul varie dans l’intérieur de l’amorce.

Cette amorce ou détonateur est un petit tube de