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s’adapte admirablement au caractère même de la race anglo-saxonne, constitue l’un des secrets de sa prédominance coloniale.

Elle encourage l’initiative privée, en la dégageant des embarras multiples que lui suscite, partout où elle règne en maîtresse, cette maladie si française qui s’appelle : la centralisation ; elle ouvre un champ d’émulation aux jeunes talents impatients de prendre une part active à la direction des affaires ; elle forme, enfin, à côté des « business men, » une pépinière d’hommes publics au courant des besoins et des aspirations de leur pays, mieux que ne sauraient l’être les membres du bureau colonial de Londres.

En France, les partisans du système anglais commencent à se compter, mais à chacun de leurs efforts, on leur fait, dans les sphères officielles, une réponse invariable : « ce qui convient au caractère anglais ne peut convenir à celui des Français ; centralisateurs