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4 TAINE

il interrogeait, demandait des explications ; il nous obligeait par la à nous mieux rendre compte de nos fins et de nos moyens. Ses questions, posées avec suite et méthode, faisaient peu à peu la lumière et valaient des conseils. Ses conseils, quand il lui arrivait d’en donner, portaient sur les vues maîtresses qui sont le point de départ de l’action : l’action une fois engagée, il ne s’appliquait qu’à soutenir l’homme chargé de l’exécution, à lui donner confiance ; il évitait de le troubler par des objections de détail. Jamais esprit nourri de contemplations n’eut un sentiment plus vif des nécessités d’une œuvre pratique. Jusqu’à la fin, sa présence a été pour nous un réconfort, ses avis une lumière, l’accord où nous nous sentions avec lui notre sécurité.

I Taine se survit par une œuvre considérable, qui ne le représente pas tout entier. Il la