Page:Bouton - La Patrie en danger au 25 février 1848.djvu/37

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— « Profitent-ils dans leur faiblesse des leçons révolutionnaires que l’histoire nous a tracées ? » disait l’autre.

— « Donnent-ils au mouvement un caractère net, une attitude sincère ? » répliquait un troisième.

— « Non !

— « Non !

— « Non !

— « Si nous les laissons faire, fit Blanqui, la Révolution avortera ce soir. Nous n’avons pas de temps à perdre. Il faut les sommer de nous donner un gouvernement républicain sur la plus large base. Il ne suffit pas de changer de mots, il faut changer radicalement les choses. Et la preuve que le Gouvernement veut lancer le pays dans des voies rétrogrades, c’est qu’il n’a pas daigné appeler près de lui aucun des vieux prisonniers, et qu’il ne s’entoure que de corrompus.

» Mes amis, il faut lui demander compte de ses intentons, et, s’il ne marche pas droit, il faut le briser. »

« Bon, me dis-je, l’affaire du National est faite. »