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FARINE.

cédés qui éliminent totalement l’enveloppe éliminent par cela même des principes utiles et appauvrissent ainsi la farine.

M. Léon Poincaré[1] a comparé les valeurs nutritives de la farine de meules et de la farine de cylindres employées en nature. Il a nourri un même porc, successivement, pendant des périodes de temps égales, avec les diverses farines à comparer, et a mesuré les augmentations de poids à la fin de chaque période.

Ses expériences, malheureusement trop peu nombreuses, tendent à prouver que la farine obtenue avec les cylindres ordinaires de cette époque possède une puissance nutritive un peu inférieure à celle des farines obtenues soit avec les meules, soit avec les cylindres hongrois.

Les grandes difficultés matérielles rencontrées par M. Léon Poincaré ne lui avaient pas permis de pousser son travail jusqu’au bout, et en particulier de comparer les diverses farines réduites en pain.

M. Adrien Boutroux, officier d’administration, mon frère, a fait, à mon instigation, et avec la bienveillante autorisation de M. l’Intendant militaire Directeur du 2e corps d’armée, des expériences destinées à compléter cette étude en profitant des ressources spéciales de l’Administration militaire[2].

  1. Poincaré, Valeur nutritive des farines de meules et des farines de cylindres (Annales d’hygiène publique, 1889, t. XXI, p. 892).
  2. Léon et Adrien Boutroux, Valeur nutritive du pain fait avec les farines de meules et avec les farines de cylindres (Annales d’hygiène publique et de médecine légale, avril 1896, t. XXXV, p. 336)