Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/302

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rares en France qu’en Italie ; les moines y ayant infiniment moins de crédit : mais comme ils sont par-tout les mêmes, il est impossible qu’ils se contraignent assez pour ne point laisser échapper quelques-uns de leurs traits.

Dès que je serai arrivé à Genes, je te donnerai de mes nouvelles. Je ne sais si j’y ferai un long séjour ; mais je crois que je serai obligé d’aller passer quelque tems à Turin.

Porte-toi bien, mon cher Monceca, & que ton commerce puisse toujours prospérer, & tes richesses s’accroître.

De Rome, ce…


***


Lettre XXVI.

Aaron Monceca, à Isaac Onis, rabbin de Constantinople.

Je t’ai écrit plusieurs lettres de suite sur des matières sérieuses, & peut-être te plaindras-tu que je n’ai rien à t’apprendre qui puisse t’amuser. J’aurois souhaité pouvoir joindre l’agréable à l’utile ; mais les derniers sujets que j’ai traités, étoient peu susceptibles de gaieté. Je voudrois, pour te