Page:Boylesve - Le Parfum des îles Borromées, 1902.djvu/157

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sentie dès les premiers jours à la vue de la « Sirène » ; c’était un affaissement complet de sa personnalité, de son énergie, de sa conscience ; il n’était plus qu’une chose fondue sous le rayonnement de cette séduction vivante.

Il rencontra le regard de la jeune femme abaissé sur lui et d’abord incertain, mais qui, en plongeant dans ses yeux, prit une assurance, une sérénité soudaines. Elle lui dit avec un sourire fin :

— Je savais bien que vous ne partiriez pas !

Puis elle tourna vivement sur les talons et s’enfuit.