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MADEMOISELLE CLOQUE

Heureusement le groupe était assez nombreux, par la présence de Mlles Houblon, et leur désarroi se trouva noyé dans les nouvelles de la santé et des travaux des quatre jeunes filles :

— Comme elles ont bonne mine !

— Et la chaleur ne vous incommode pas ?

— Toujours musicienne ?… À la bonne heure.

— Dieu me pardonne ! je crois qu’elles ont encore grandi !

— Mauvaise herbe croît toujours ! dit le papa.

— Oh !

— Oh !

— Oh !

— Geneviève ? Mais elle sort après-demain, jeudi.

— Léopoldine aussi, ajoutèrent immédiatement Mlles Jouffroy.

— Et on vous les amène toujours au Faisan ? n’est-ce pas, Mademoiselle ? C’est vraiment bien commode…

— Certainement. L’omnibus du Sacré-Cœur sera à l’Hôtel du Faisan à quatre heures moins le quart.

Les jeunes filles battaient des mains. Ne pourrait-on pas aller embrasser Geneviève à la descente de l’omnibus ?

— Et aussi Léopoldine ? ajouta l’aînée des demoiselles Houblon qui avait l’âge de savoir vivre.

— Mais oui ! mais oui !