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MADEMOISELLE CLOQUE

que ces choses d’autrefois étaient un spectacle très agréable… Pourtant, cet homme qui ferre ses bêtes du matin au soir, n’a point mauvaise figure et ne me veut pas de mal ; tandis que le beau-frère du plâtrier (!!!… est-ce loin déjà ces histoires-là !) te fera mourir de chagrin si tu t’obstines à ne pas le quitter. Sans compter que rien ne s’oppose à ce que j’aille dans mon jardin qui est dix fois grand comme le tien, et qui pousse ! c’est une vraie bénédiction. On espère qu’il y aura beaucoup de fruits cette année… Si tu voyais les poiriers ! Je pense avec joie, ma bonne tante, que lorsque nous cueillerons nos poires, ton maudit bail sera expiré, et que tu seras là, avec nous. Tout de même, si tu avais été moins « entêtée (attrape ! tant pis !) tu aurais bien pu venir t’installer avec nous plus tôt. Enfin ! …

» Jules m’a encore emmenée hier avec lui en cabriolet. Ce sont des promenades qui ne sont pas bien attrayantes, car la voiture est très incommode et les chemins où il me mène sont atroces. Mais je n’ose pas refuser de l’accompagner tant il est heureux de m’avoir avec lui. Tant et si bien que j’ai attrapé un peu froid en l’attendant dehors, pendant qu’il faisait un inventaire ; et je recommence à souffrir des dents. Il faudra donc bon gré mal gré que je me paie le voyage de Tours, probablement samedi prochain. Tu penses que ce sera bon