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LE PETIT BONHEUR

La coupole, d’une noble élégance, est surmontée de la statue du grand évêque…

Enfin, comme les jeunes époux s’en allaient, le Frère posa un doigt sur la manche de Geneviève signifiant l’annonce d’une confidence précieuse que l’on ne fait pas à tout le monde :

— Dans le bras de la statue, dit-il tout bas, sont déposées les reliques de saint Martin, de saint Brice, de saint Perpet et de saint Grégoire de Tours…

Et, plus bas encore, de peur du mari qui pouvait n’être pas bon catholique :

— Il y a cent jours d’indulgence pour l’invocation « saint Martin priez pour nous » prononcée en regardant la statue…

Jules tint à accompagner sa femme chez le dentiste :

— Tu n’aurais, dit-il, qu’à te trouver mal !… Oh ! oh ! toutes les fois qu’il s’agit d’opérations, il ne faut pas plaisanter. Moi-même, qui suis robuste, eh bien, pour ces choses-là, j’ai une sensibilité !…

À vingt-cinq pas de chez Stanislas de Wielosowsky, en passant devant une porte étroite près de laquelle était une affiche coloriée donnant le programme de la soirée à l’Alcazar, on vit sortir le lieutenant Marie-Joseph de Grenaille-Montcontour accompagné de son frère aîné. Marie-Joseph reconnut Geneviève et la salua. Jules leva son chapeau, avec embarras, ne connaissant pas l’officier.