Page:Brébeuf - Relation de ce qui s’est passé dans le pays des Hurons en l’année 1636.djvu/152

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pour celuy qui vous auroit tué quelqu’vn des voſtres. Le cinquiéme ſe fait pour applanir les chemins, & en oſter les broſſailles, condayee onſahannonkiai, c’eſt à dire afin qu’on puiſſe aller doreſnauant en toute ſeureté par les chemins, & de Village en Village. Les quatre autres s’adreſſent immediatement aux parẽs, pour les conſoler en leur affliction, & eſſuyer leurs larmes, condayee onſahoheronti ; voila, dit-il, pour luy donner à petuner, parlant de ſon pere, de ſa mere, ou de celuy qui feroit pour venger ſa mort ; ils ont cette creance qu’il n’y a rien ſi propre que le Petun pour appaiſer les paſſions ; c’eſt pourquoy ils ne ſe trouuent iamais aux conſeils que la pippe ou calumet à la bouche ; cette fumée qu’ils prennent leur donne, diſent-ils, de l’eſprit, & leur fait voir clair dans les affaires les plus embroüillées. Auſſi en ſuitte de ce preſent on en fait vn autre pour remettre tout à fait l’eſprit à la perſonne offenſée, condayee onſah hondionroenkhra. Le huictieſme eſt pour donner vn breuuage à la mere du defunct, & la guerir comme eſtant griefuement malade à l’occaſion de la mort de ſon fils, condayee onſah aȣeaknoncȣa