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races, principalement de races étrangères ayant la réputation de pouvoir modifier les races Françaises. Chaque année l’État vend, aux enchères publiques, de ces produits que les éleveurs voisins achètent pour le perfectionnement de leur bétail. Mais ce moyen, on le comprend, ne saurait être d’un grand secours pour provoquer l’amélioration de notre race et cela pour plusieurs raisons : la principale, c’est que dans l’état actuel des choses, il ne peut entrer de race étrangère dans l’amélioration de la race Gascone ; son progrès et son avenir sont dans la sélection. La deuxième raison, c’est que l’exemple ne se passe pas sous les yeux de nos éleveurs, la plupart n’en ont pas même connaissance, ils ne pourraient donc en profiter.

Étalons départementaux. — En vue de l’amélioration de l’espèce bovine et éclairés par les sociétés d’Agriculture, les Conseils généraux d’assez bon nombre de départements ont adopté le système des étalons départementaux.

Ils votent tous les ans des fonds pour acheter des taureaux bien conformés qu’ils font choisir par leurs délégués. Ces taureaux sont ensuite répartis dans le département pour y servir à perfectionner la race locale. On les place chez des propriétaires situés dans les divers cantons. Ces propriétaires sont chargés de les nourrir et de les livrer à la reproduction pendant un temps déterminé, deux ans ordinairement, après lesquels les taureaux leur appartiennent définitivement ; ils peuvent alors les faire châtrer et les employer aux travaux de l’agriculture. C’est là certes un très bon système qui ne peut que produire un excellent résultat. Mais encore faut-il que le nombre en soit assez répandu et l’on comprend facilement que le département ne puisse, par ses fonds généralement peu considérables dans notre région, suffire à un assez