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autres dont quelques-uns poussèrent la hardiesse jusqu’à tirer l’épée dans les salles du palais de Versailles.

Dans le même temps le grand Condé, prince du sang, et le premier des généraux de cette époque, tançait sévèrement le marquis de Fénelon, qui s’était entremis pour faire signer aux gentilshommes les soumissions dont nous avons indiqué les restrictions : « Il faut, monsieur, lui disait-il, être aussi sûr que je le suis de votre fait sur la valeur, pour n’être pas effrayé de vous avoir vu rompre le premier une telle glace. »

Enfin, tel était à cette époque l’ascendant de l’opinion, que Louis xiv lui-même donnait, par ses actions, un démenti à la théorie développée dans ses lois.

Nous en avons pour garant un des fils de ce monarque, M. le comte de Toulouse, qui s’exprimait, dans une lettre du 27 mars 1737, en ces termes : « Les lois sur le duel sont sages, mais jusqu’à ce qu’on ait trouvé le moyen de sauver l’honneur d’un homme,