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de leurs bras et de leurs richesses ; ils eurent même quelquefois l’honneur de s’asseoir à la table des rois ; l’ordre entier s’éleva d’autant.

Les troubles de la Ligue, ceux de la Fronde, et les longues guerres de Louis xiv, amenèrent de nouveaux résultats. La cavalerie ne faisant plus la principale force des armées, il fallut augmenter l’infanterie ; la noblesse ne fut plus assez nombreuse pour en garnir les cadres, et peut-être ne se présentait-elle pas avec beaucoup d’empressement par le peu d’habitude qu’elle avait de combattre à pied ; les roturiers eurent donc des commandemens, ils levèrent des compagnies à leur compte, et devinrent fameux par leur activité et leur audace. L’histoire a conservé le nom de ces partisans habiles qui, tels que Fabert, Chevert, Grassin, rendirent de si grands services à leur roi, et dont le maréchal Luckner est le dernier.

On pense bien que des hommes qui s’étaient souvent rencontrés sur le champ de